Ce que l'on sait de l'agresseur présumé d'un enseignant juif à Marseille

© BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Anaïs Huet , modifié à
L'adolescent de 15 ans, qui a agressé à l'aide d'une machette un enseignant juif, lundi à Marseille, s'est revendiqué de Daech.

S’il l’on ne connaît pas encore l’identité de l’adolescent de 15 ans, un Turc d'origine kurde, qui a agressé un enseignant juif, lundi à Marseille, on en sait un peu plus sur son parcours et ses revendications.

Très jeune et bon élève. S’il est une chose qui interpelle, c’est la jeunesse de l’agresseur présumé : 15 ans et 11 mois. Signe d’une radicalisation de plus en précoce. L’adolescent, scolarisé dans un lycée de Marseille - non loin de l'Institut franco hébraïque de la Source devant lequel a eu lieu l'agression - est bon élève, obtient "de bonnes notes". Son environnement familial ne semble pas particulièrement difficile. Ses parents, d’origines kurdes, sont "des parents tout à fait normaux", a fait savoir le procureur. Ils ignoraient tout de la radicalisation de leur enfant. Tout comme les professeurs du lycéen, qui n'avaient pas signalé de comportements déviants.

Radicalisé sur Internet. L’agresseur présumé qui, de façade, semblait mener une vie normale d’adolescent, aurait en fait une "double personnalité" sans pour autant souffrir de "troubles psychologiques", selon le procureur de Marseille. Les premiers éléments de l’enquête laissent à penser que le jeune homme, qui se revendique de l'Etat islamique et a affirmé avoir agi "au nom d'Allah", s’est radicalisé sur Internet. Des investigations plus poussées, notamment dans l'ordinateur du lycéen, seront conduites par les enquêteurs. Une perquisition a été menée à son domicile. L'adolescent en veut spécifiquement aux Juifs, aux militaires et aux policiers. Anticipant sa propre sortie de prison, il a d'ailleurs déclaré vouloir attaquer ces derniers, muni d'une arme à feu. 

Inconnu des services de renseignement. L'adolescent n'était ni connu, ni fiché par les services de renseignements. "On essaie de savoir comment il a pu basculer", a précisé le directeur départemental adjoint de la sécurité publique, Yannick Bloin. "Il maîtrise une certaine dialectique, mais on sent que c'est quelqu'un qui ne maîtrise pas les fondements de l'islam."