Le soir du 14 juillet, à Nice, 84 personnes ont été tuées. 1:05
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Le groupe "Glamory" jouait sur une petite scène le soir du 14 juillet, à Nice, quand le camion a foncé sur la foule, juste sous ses yeux.
TÉMOIGNAGE

"Ce morceau, on ne va plus jamais le vivre de la même manière. Pour être tout à fait clair, j'ai du mal à l'écouter aujourd'hui." Une semaine après l'attentat de Nice, le groupe Glamory, qui jouait ce soir-là, peine à effacer les hurlements, les larmes et les morts de sa tête. Ils n'avaient démarré leur morceau que depuis trois minutes sur leur petite scène, juste après le feu d'artifice, quand le camion a déferlé. "Les gens qui étaient devant notre scène, c'étaient ceux qui étaient sur le trottoir. Au bout de trois minutes, le camion est passé sur les gens qui nous regardaient", raconte Lionel Aubert, le guitariste du groupe, vendredi sur Europe 1.

"Voilà, même à Nice". "On ne comprend rien, 'qu'est-ce que fait ce camion, il s'est trompé?'. On a compris quand on a entendu les coups de feu. On s'est dit tout de suite 'voila, même à Nice' ", se souvient le musicien.

"Beaucoup d'insouciance qui s'en va". Lionel et ses amis appréhendent la prochaine fois qu'ils se retrouveront sur scène : ce sera le 15 août, lors d'un rassemblement de motards à Puget-sur-Argens, dans le Var. Pour la première fois, le guitariste s’inquiétera pour sa sécurité. "Simplement le fait d'être en hauteur et exposé, cela va être très difficile à vivre. C'est beaucoup d'insouciance qui s'en va".