La mort d'Eric Comyn est «l'échec manifeste d'une justice et d'un Etat français», selon la veuve du gendarme
Un an après le drame qui a coûté la vie à Eric Comyn, Harmony, la veuve du gendarme fauché par un chauffard multirecidiviste persiste et signe. Celle qui avait pointé que "la France a tué [s]on mari", affirme dans "Eliot Deval et vous" que la mort de son mari est "l'échec manifeste d'une justice et d'un Etat français".
Sa prise de parole avait bouleversée la France. Le 26 août 2024, Eric Comyn, gendarme, était mortellement fauché à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, par un récidiviste capverdien. L’adjudant de 54 ans était à six mois de la retraite. Deux jours plus tard, sa femme, désormais veuve prend la parole et lâche une phrase qui a tout d'une bombe : "La France a tué mon mari".
"On a échoué dans la réinsertion"
Un an après le drame, et alors qu'Eric Dupond-Moretti vient de faire une sortie polémique sur l'insécurité dans le pays, Harmony Comyn persiste et signe, en commencant par évoquer le profil du chauffard. "Un multirecidiviste qui a plus que dix condamnations... Quand on a un palmarès comme le sien, on est déjà dangereux, on ne va pas se mentir. Et être multirécidiviste avec autant de faits, ça veut dire qu'on a échoué. On a échoué dans la réinsertion, la personne ne veut pas s'en sortir, elle est bien comme ça. Pourquoi ça changerait ? C'est un échec manifeste d'une justice et d'un Etat français qui survole le problème réel : notre insécurité."