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Le gendarme Eric Comyn, tué il y a un an : pourquoi la thèse de l’accident ne tient pas

William Molinié - Mis à jour le . 1 min

Le gendarme Eric Comyn est décédé il y a un an après avoir été mortellement percuté par un chauffard récidiviste à Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Ce dernier, un capverdien, est aujourd'hui en détention pour meurtre mais plaide pour un accident assurant ne pas avoir vu la victime. Une théorie qui ne tient pas la route.

Il y a un an, Eric Comyn, gendarme, était mortellement fauché à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, par un récidiviste capverdien. L’adjudant de 54 ans, qui était à six mois de la retraite, laisse derrière lui femme et enfants. Cette dernière, Harmony Comyn, prendra ce mardi la parole lors d’une cérémonie à Mandelieu-la-Napoule.

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Le chauffard est aujourd’hui en détention pour meurtre, mais il conteste catégoriquement ces charges. Selon lui, c’est un accident et il assure ne pas avoir vu le gendarme. Or, cette thèse défendue ne tient pas au regard des experts.

"Il a tué et il a fui"

Selon les témoignages et les expertises, cet homme ne pouvait pas ne pas voir le contrôle de gendarmerie sur cette route à trois voies. Lampes torches allumées à la main et gilets réfléchissants sur le torse, les gendarmes étaient bien visibles au moment où le chauffard a déboîté à vive allure avant de foncer sur la victime.

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Aucune trace de freinage mais, au contraire, une accélération pied au plancher. Un acte criminel et en aucun cas un accident, rappelle Me Pauline Ragot, l’avocate de la veuve et de la famille d’Eric Comyn. "Ce n’est pas un accident qui a eu lieu, ce n’est pas non plus, et je tiens à le rappeler ici, un simple refus d’obtempérer qui aurait mal tourné. C’est un acte criminel. Ce qu’il s’est passé, c’est qu’il a vu le contrôle routier, puis il a vu le gendarme et il a décidé, en conscience, de le percuter de plein fouet. Il a tué et il a fui", dénonce-t-elle. 

Les experts ont même modélisé en 3 dimensions la scène de crime, de façon à geler les champs de vision des uns et des autres. Eric Comyn se trouvait bel et bien dans celui du chauffard. Ce Capverdien avait déjà été condamné à 2 ans de prison pour conduite en état d’ivresse, sous stupéfiants, et sans permis de conduire. Lorsqu’il a percuté le gendarme, il était à nouveau alcoolisé. Le taux au moment des faits a été estimé à 2,65 grammes par litre de sang.