La greffe d'arbre : une solution contre le réchauffement climatique

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Fanny Agostini, édité par Mathilde Durand
La greffe d'arbre en hiver, nouvelle technique développée par les pépiniéristes, permet de sélectionner les arbres les plus résistants possibles face au changement climatique. Elle consiste à prendre une branche pour l'impliquer dans un autre arbre, sélectionné pour ses racines solides.

Pour tenter de nuancer l’impact du réchauffement climatique, les pépiniéristes ont développé une nouvelle technique : faire des greffes d’arbre en hiver. La greffe est un clonage d’arbre. Elle consiste à prendre une branche que l’on appelle le greffon pour l’imbriquer dans un autre arbre, appelé le porte-greffe, sélectionné pour ses racines solides. Ce porte-greffe va permettre au greffon de faire pousser un arbre identique à celui dont la branche a été prélevée.

La sève des arbres remonte trop tôt

La greffe est très utile car si vous plantez tous les pépins d’une pomme, le pourcentage de chance de voir pousser un arbre qui donnera les mêmes pommes est faible. Mais cette opération ne peut se faire que quand la sève de l’arbre monte, c’est à dire quand la douceur du printemps arrive. Or, la sève des arbres à tendance à remonter beaucoup trop tôt, au cœur de l’hiver, à cause du réchauffement climatique.

 

Actuellement, la sève est déjà en train de monter. Par endroit, la végétation est en avance. Avec un gros risque pour les arbres fruitiers si un coup de gel survient après ce réveil de la nature à contretemps. Voilà pourquoi certains pépiniéristes se mettent à faire des greffes en hiver. D'une part parce que cela devient techniquement possible avec la sève qui monte mais aussi car c’est un moyen de sélectionner les arbres les plus résistant possibles face au changement climatique.

Des variétés mieux armées

La greffe serait une réponse contre le changement climatique, avec comme objectif le clonage de variétés anciennes mieux armées pour affronter des variations climatiques, par rapport aux variétés modernes fragilisées et sélectionnées pour leurs rendements. Replanter certes, mais surtout greffer des arbres pour espérer en récolter les fruits, quelles que soient les complications climatiques à venir : voilà le principe de ces greffes.