Trafic d'animaux : "La Chine ne respecte pas les accords", déplore Yann Arthus-Bertrand

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Ariel Guez , modifié à
Au micro d'Europe 1, Yann Arthus-Bertrand, réalisateur du film "Human", mis en ligne gratuitement pendant le confinement, revient sur la crise mondiale du coronavirus et sur le trafic d'animaux sauvages, qui pourrait en être la cause. 
INTERVIEW

Alors que la moitié de l'humanité est confinée pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19, Yann Arthus-Bertrand et la Fondation GoodPlanet ont décidé de mettre en ligne gratuitement sur YouTube le documentaire Human, sorti en 2015. Ce film montre les témoignages de plusieurs centaines d'hommes et femmes et remet en perspective la place de l'Homme sur Terre, alors que ses résidents sont désormais en danger en raison du coronavirus.

"Tous les écologistes se battent contre le trafic d'animaux sauvages qui passe par la Chine"

Lui-même touché par le Covid-19, Yann Arthus-Bertrand, invité d'Anne Roumanoff sur Europe 1, est revenu lundi sur l'une des possibles origines du coronavirus. Car si on ne sait pas encore précisément d'où à Wuhan est partie la maladie, il semblerait qu'elle soit issue d'un transfert entre un animal (le pangolin) et l'homme. Si tel était le cas, le célèbre réalisateur français serait en "colère", parce que "tous les écologistes se battent contre le trafic d'animaux sauvages qui passe vers la Chine".

"À nous de nous battre tous ensemble"

Yann Arthus-Bertrand rappelle qu'en Asie, de nombreux animaux sont victimes de braconnages, comme le rhinocéros pour sa corne ou les requins pour les ailerons. "La Chine depuis une vingtaine d'années a signé des accords pour interdire le trafic d'animaux sauvages et elle ne les respecte pas", dénonce le photographe. 

Pour lui, ces élevages "où les animaux sont empilés les uns sur les autres", sont "des nids à virus" mais surtout un "signe fort de la perte de la diversité". "Il faut regarder le monde avec des yeux ouverts et essayer de se battre (...) On parle de la sixième extinction sur terre, je ne peux pas l'accepter, donc à nous de nous battre tous ensemble, on y arrivera", conclut-il.