Kocher (Engie) : "il faut prendre conscience et mesurer" les écarts de salaire

Isabelle Kocher
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M.B. , modifié à
La directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, a encouragé dimanche sur Europe 1 toutes les entreprises à s'emparer du problème des écarts de salaire entre hommes et femmes. 
INTERVIEW

Des progrès ont été faits, mais "il reste beaucoup à faire". Dimanche, la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, a ainsi résumé son sentiment sur les écarts de salaires entre hommes et femmes. Alors que ces dernières gagnent encore en moyenne 9% de moins que leurs collègues masculins à poste égal, celle qui est la seule femme patronne du CAC40 a encouragé les entreprises à se saisir de la question. "Il faut prendre conscience [de cet écart] et le mesurer. Il faut décider que c'est injuste", a-t-elle déclaré dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos

30% de femmes dans les "top managers". Du côté d'Engie, Isabelle Kocher affirme qu'"en moyenne, il n'y a pas d'écart salarial". "Nous avons des accords qui sont quantifiés, publics et nous avons des enveloppes tous les ans que nous injectons spécifiquement sur les populations de femmes." Estimant que "la parité" est "logique" et devrait être "un objectif par définition", la directrice générale d'Engie a précisé qu'il y avait "25% de femmes sur 25.000 personnes" dans son entreprise, tous collaborateurs confondus. "Nous avons donné des responsabilités opérationnelles à beaucoup plus de femmes qu'auparavant", a-t-elle précisé. "Nous avons 30% de femmes dans les 150 top managers. Nous veillons à ce qu'il y ait des femmes pas seulement là où on a plus l'habitude de les voir", comme sur les fonctions supports.

Mais Isabelle Kocher refuse de se dire féministe. "Il y a derrière ce mot une connotation que je n'aime pas.