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William Molinié avec AFP , modifié à
Un groupe de syndicats de policiers, emmenés par Alliance et Unsa-Police, appellent à un "jeudi noir" pour réclamer des "mesures exceptionnelles" pendant la période des Jeux olympiques en contrepartie de leur mobilisation pour assurer la sécurité de l'événement.

Un groupe de syndicats de policiers, emmené par Alliance et Unsa-Police, appellent à un "jeudi noir" pour réclamer des "mesures exceptionnelles" pendant la période des Jeux olympiques en contrepartie de leur mobilisation pour assurer la sécurité de l'événement. Les policiers sont invités par les organisations à une "activité minimum", c'est-à-dire à n'intervenir que "sur appel" mais "pas d'initiative". Plusieurs rassemblements sont prévus en France dont le principal à Paris, de 12 heures à 14 heures, non loin du siège de la préfecture de police.

Des "mesures d'accompagnement finalisées d'ici la fin du mois de janvier"

Les "nuiteux", les fonctionnaires en cycle de nuit, sont invités à se rassembler devant leurs commissariats dès mercredi soir. "À évènement exceptionnel, mesures exceptionnelles", écrit dans son tract Alliance, l'un des principaux syndicats de gardiens de la paix, à l'initiative de la mobilisation. Les syndicats réclament notamment des garanties sur les droits aux congés d'été, des primes pour tous les agents jusqu'à 2.000 euros et un accompagnement social, en particulier sur la question des gardes d'enfant, par exemple par le financement de chèques emploi-service universels.

Les trois principales organisations de défense des gardiens de la paix (Alliance, Unité SGP Police-FO et Unsa-Police) ont été reçues lundi par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Le ministre a redit son souhait que les mesures d'accompagnement soient finalisées d'ici la fin du mois de janvier", a indiqué son entourage à l'AFP, précisant que les échanges sur "les modalités de rémunération de cette mobilisation et l'accompagnement social (garde d'enfants)" ont été "constructifs".

"Mobilisation à 100%" des forces de l'ordre pendant les JO

Une enveloppe de 500 millions d'euros devrait être débloquée, selon deux sources proches du dossier. "C'est une première mobilisation, d'autres plus importantes suivront en fonction de l'évolution des négociations", indique à l'AFP Eric Henry, délégué national Alliance. Dans une lettre envoyée le 22 décembre au syndicat FO du ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin avait demandé une "mobilisation à 100%" des agents du 24 juillet au 11 août et proposé 10 jours ouvrés de congés pour chaque agent entre le 15 juin et le 15 septembre.

Côté primes, le ministère de l'Intérieur évoque 500 euros de dédommagement, 1.000 voire 1.500 euros en cas d'engagement "particulièrement exceptionnel".