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«J'en ai vu arriver qui ne marchaient plus» : au CHU de Lille, la grande inquiétude face aux effets néfastes du gaz hilarant sur les plus jeunes

Maximilien Carlier - Mis à jour le . 1 min
«J'en ai vu arriver qui ne marchaient plus» : au CHU de Lille, la grande inquiétude face aux effets néfastes du gaz hilarant sur les plus jeunes
«J'en ai vu arriver qui ne marchaient plus» : au CHU de Lille, la grande inquiétude face aux effets néfastes du gaz hilarant sur les plus jeunes AFP / © Philippe TURPIN / Photononstop / Photononstop via AFP

Le protoxyde d'azote continue de faire des ravages en France, particulièrement chez les plus jeunes. Au CHU de Lille, l'inquiétude grandit dans les rangs des soignants, qui voient des patients de plus en plus jeunes être touchés par les effets néfastes du gaz hilarant sur le corps humain.

Le gaz hilarant continue de faire des ravages en France. À l'instar de la mort du jeune Mathis, qui allait fêter ses 20 ans, renversé à Lille le mois dernier par un conducteur en délit de fuite et sous emprise de protoxyde d'azote. 

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Mais cette nouvelle drogue fait aussi beaucoup de mal aux consommateurs. "J'en ai vu arriver qui ne marchaient plus,  qu'on a dû hospitaliser. Il y en avait un, il avait 20 ans", confie au micro d'Europe 1 Cécile Bossaert, urgentiste au CHU de Lille qui prend en charge des patients consommateurs de protoxyde d'azote. 

Des patients de plus en plus jeunes

Dans cet hôpital, de nombreux jeunes arrivent en présentant plusieurs symptômes récurrents de la prise du gaz hilarant. "Vous allez avoir des fourmillements dans les jambes, dans les bras, des difficultés aussi dans la continence. Ça, c'est pour tout ce qui est atteinte de la moelle épinière. Et après on voit un peu moins des patients qui font des thromboses, donc qui font des caillots de sang dans les artères, dans les veines, etc", poursuit-elle. 

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Et ces patients sont de plus en plus jeunes, insiste-t-elle, parfois seulement âgés de 15 ans. "Des décès qui seraient liées à l’usage du protoxyde d’azote, on doit en dénombrer beaucoup en France mais on ne le voit pas en fait aujourd’hui", soutient de son côté Guillaume Grzych, président du réseau protoxyde qui lutte contre les intoxications liées au protoxyde d’azote. 

Un marketing bien rodé

"Quand on voit les conséquences décrites par ma collègue, toute l’accidentologie liée à la prise de protoxyde, on se questionne. Officiellement, il y a 0 décès lié au gaz hilarant par an mais on manque d’indicateurs fiables pour l’imputer", ajoute-t-on. 

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Car la substance est difficilement détectable dans le sang poursuit-il. Et les dangers pour les consommateurs semblent très loin du risque qu'ils subissent, notamment grâce à un marketing bien rodé, avec des bonbonnes très colorées aux goûts bonbons, tequila, etc.