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Laetitia Drevet , modifié à
Alors que les écoles françaises rouvrent progressivement leurs portes à partir de mardi, beaucoup de parents s'inquiètent à l'idée que leurs enfants puissent y être contaminés. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, leur a répondu sur Europe 1 lundi matin. 
INTERVIEW

Après deux mois d'arrêt, les écoles primaires françaises, ainsi que les collèges situés en zone "verte", rouvriront progressivement leurs portes à partir de mardi. Ces derniers jours, beaucoup de parents et enseignants ont toutefois témoigné de leur inquiétude à l'idée de voir les enfants reprendre dès à présent le chemin de l'école. "Beaucoup de pédiatres le disent, il y a plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école", répond le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, invité d'Europe 1 lundi matin. 

"Le zéro risque n'existe pas"

"Il faut évidemment être prudents, c'est pourquoi nous avons mis en place des protocoles sanitaires très stricts", souligne le ministre de l'Education nationale, ajoutant que "le risque zéro  n'existe pas", ni à l'école, ni dans la rue, ni chez soi. Jean-Michel Blanquer a rappelé que dans les centaines d'écoles restées ouvertes pendant le confinement pour accueillir 30.000 enfants de soignants, "aucun problème n'a été noté". "S'il y en a, ils seront traités au cas par cas. Mais je pense que cela restera minoritaire", a estimé le ministre. 

"Ne pas faire de dégâts sur une génération entière"

Certains parents et enseignants militaient pour attendre septembre avant de rouvrir les établissements scolaires. "La rentrée n'en aurait pas été plus sereine", affirme Jean-Michel Blanquer. "D'une part, il y aurait certainement eu des phénomènes de sortie des enfants qui peuvent être comparables. D'autre part, les dégâts sociaux et même sanitaires auraient pu être plus importants", assure-t-il, pointant notamment les cas de manques alimentaires, de violences intra-familiales, et le risque de décrochage scolaire. "L'école, ce n'est pas quelque chose de secondaire. Il faut être attentif à ne pas faire de dégâts sur une génération entière en la laissant six mois sans école."