«Je n'ai jamais vu ça» : à Narbonne plage, les patrons désespérés face au manque de saisonniers
Le secteur du tourisme connaît une pénurie de saisonniers. Partout en France, le long des côtes, les bras se font rares dans les hôtels et les restaurants. Un problème qui inquiètent les patrons, alors que la saison est déjà bien entamée.
Restauration, hôtellerie, tourisme... Alors que la saison estivale est déjà bien engagé, de nombreuses entreprises peinent à recruter des saisonniers. Rien que dans la région Occitanie, près de 200.000 postes sont à pourvoir. À Narbonne plage, ils sont nombreux à ne pas avoir reçu beaucoup de candidatures.
Des bras qui se font rares
"On a eu 0 CV, je n'ai jamais vu ça", confie même Frédo, seul dans son snack et désespéré face au manque de saisonniers. Même chose chez ce gérant de pizzeria où il manque deux cuisiniers. Pourtant, le gérant l'assure : un salaire interessant est à la clé. "Les saisonniers sont bien payés ici. On leur propose en moyenne 2.500-2.700 euros par moi. Ce n'est pas vilain", souligne-t-il.
Mais les journées de travail sont coupées. "Les horaires, c'est de 10h à 14h30. Puis, de 18h à 23h. Et vous êtes face à la plage" souligne le patron. "Mais, la plupart veulent un mi-temps pour ne pas predre leurs prestations à la CAF", regrette-t-il.
Un manque de main d'ouvre qui fait le bonheur de certains saisonniers
Un contexte qui fait les affaires des plus méritants comme Chanaël, besogneuse étudiante qui peut donc travailler plus pour gagner plus. "Le matin, je travaille au marché de Saint-Pierre-la-Mer jusqu'à 15h, et après, à 18h, je travaille en restauration. Moi, ça m'arrange bien, ça fait une plus grosse rentrée d'argent à la fin du mois, puisque je touche entre 3 et 4.000 euros. Mais, s'il y avait plus de main-d'œuvre, effectivement, je ne pourrais sûrement pas cumuler de travail", confie-t-elle.
Une pénurie de bras inquiétante mais au retentissement limité à ce jour, pour une raison pas forcément plus rassurante. Depuis le début de l'été ici, les clients sont, comme les saisonniers, beaucoup moins nombreux au terrasse.