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Cyrille de la Morinerie, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Aux Contamines-Montjoie, village savoyard où cinq cas de coronavirus ont été détectés samedi, des tests ont été réalisés sur les personnes qui ont côtoyé les malades. Si les premiers résultats n'ont révélé aucun nouveau cas, d'autres tests doivent être effectués. Au centre de dépistage, les parents qui vont faire tester leurs enfants, tentent de garder leur calme. 
REPORTAGE

Plusieurs dizaines de tests au nouveau coronavirus, sans nouveau cas détecté à ce stade, ont été réalisés sur les personnes ayant été en contact avec onze Britanniques hospitalisés après un séjour en Haute-Savoie, où la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est efforcée dimanche de rassurer.

Les résultats des 21 premiers prélèvements se sont révélés "négatifs" et 25 autres étaient toujours en cours d'analyse, a annoncé dimanche soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon au ministère de la Santé, y voyant "déjà une très bonne nouvelle".

Des enfants sous surveillance 

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, était dimanche aux Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie. Elle est venue pour rassurer les habitants de la commune où cinq nouveaux cas de coronavirus ont été annoncés samedi. Dimanche, toute la journée, des habitants sont venus passer ces tests au centre de dépistage. La structure, située en haut de la commune, a fermé vers 19 heures. Près de 200 personnes, essentiellement des familles s'y sont rendues. Prévenues par l'Agence régionale de santé, nombre de ces familles ont des enfants scolarisés dans les établissements fréquentés par le jeune malade britannique. C'est le cas de Guillaume, un jeune père de famille, qui a emmené son fils en début d'après-midi.

"Le mien n'a pas de symptômes. Donc, les médecins nous ont dit de le garder une quinzaine de jours à la maison et de surveiller si des troubles respiratoires n'apparaissent pas. Sinon, il faut appeler le 15", explique-t-il, sereinement. 

Prélèvement et questionnaire

Un peu plus tard, une mère de famille croisée près de centre de dépistage décrit l'examen dont sa fille a bénéficié. Si la mère a du remplir un questionnaire, sa fille, elle, a subi un prélèvement car elle est scolarisée dans la classe de la petite sœur de l'enfant contaminé. La mère évoque "un coton-tige que l'on met dans le nez de l'enfant" et des "masques mis à l'entrée du centre que l'on retire à la sortie". Se disant "plutôt rassurée", elle ne veut pas tirer de conclusions hâtives. "J'attends les résultats et on verra bien", assure-t-elle. 

Quant Agnès Buzyn, elle dit avoir senti "un peu d'anxiété" parmi les parents. "Je dois dire que tout le monde est mobilisé pour faire le mieux possible", a-t-elle rassuré. 

Outre les écoles des Contamines-Montjoie et de Saint-Gervais, une troisième école va rester fermée par mesure de précaution, a annoncé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, au ministère de la Santé. Il s'agit de l'école Montessori de Thonon-les-Bains, "où l'enfant s'est rendu quelques heures et où nous avons donc quelques enfants ainsi que des enseignants sous surveillance, car considérés comme ayant eu un contact rapproché avec l'enfant" malade.