J'ai un proche malade dont je souhaite m'occuper, à quoi ai-je droit ?

Les dispositifs de soutien aux aidants doivent offrir des alternatives au placement dans les maisons de retraite.
Les dispositifs de soutien aux aidants doivent offrir des alternatives au placement dans les maisons de retraite. © JEFF PACHOUD / AFP
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Roland Perez avec B.V. , modifié à
À l'occasion de la 8e Journée nationale des aidants, Roland Perez détaille les droits de ces proches qui se consacrent à soutenir une personne en situation de dépendance.

Roland Perez vous informe chaque matin sur vos droits, dans le Kiosque du petit matin, sur Europe 1.

Vendredi marque la 8e Journée nationale des aidants, ces 11 millions de personnes en France qui prennent soin au quotidien de proches fragilisés. L'expert juridique Roland Perez en profite pour faire le point sur les droits dont ils bénéficient.

L'aidant est un proche. La loi parle de personnes de confiance, ou encore de personnes entretenant avec la personne aidée des liens étroits et stables. C'est donc la famille au sens large qui est visée. Son statut lui offre principalement des droits en termes de congés et d'aides financières.

Différents congés. Le dispositif le plus connu, c'est le congé de solidarité familiale qui permet d'assister un proche en fin de vie avec un soutien financier d'environ 55 euros par jour, avec un maximum de 1.200 euros. Mais attention, c'est avec l'employeur qu'il faudra négocier ce congé pour 6 mois maximum et pas forcément en continu.

Il y a aussi le congé de proche aidant qui peut aller jusqu'à un an. Non renouvelable, ce congé n'est pas rémunéré. Mais l'aidant continue à acquérir dans certaines conditions des droits à la retraite. Il peut aussi être employé par la personne aidée et dans cas recevoir une rémunération.

Un soutien qui reste limité, notamment financièrement. L'employeur ne peut pas refuser ces congés si la demande est faite avec un délai suffisant pour lui permettre de s'organiser. Il faut s'y prendre entre deux semaines et deux mois à l'avance. Ce qui est plus problématique, c'est l'aménagement des horaires de travail demandé parfois par les aidants. L'employeur n'est pas tenu d'y accéder.

Côté soutien financier, le compte n'y est pas. Le choix est drastique : il faut interrompre sa carrière professionnelle sans espoir de revenus de remplacement, ce qui amène parfois les proches à privilégier les solutions d'hospitalisation et d'Ehpad au grand dam des personnes qui ont besoin de présence, d'affection et d'aides au quotidien de leurs proches.

Enfin, les aidants ont un droit au répit qui prend la forme d'une aide financière annuelle de 500€. La personne aidée peut ainsi être accueillie ponctuellement dans un établissement. Pour l'aidant, c'est la possibilité de souffler un peu. Mais ces dispositifs restent encore très insuffisants.