Jacqueline accuse son voisin de cambriolage : "II y a quelque chose de bizarre"

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Léa Beaudufe-Hamelin , modifié à
Jacqueline a été victime d’un cambriolage et en connaît l’auteur. Elle a reconnu le cambrioleur et a découvert qu’il habitait à côté de chez elle. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Jacqueline raconte à Olivier Delacroix qu’elle le voit passer devant chez elle la nuit.
TÉMOIGNAGE

Jacqueline a été victime d’un cambriolage, pendant lequel elle a pu apercevoir le cambrioleur. Elle l’a reconnu quelques temps plus tard et a appris que c’était l’un de ses voisins qui est gardien dans l’école d’à côté. Jacqueline reçoit des coups de fil et entend des coups de sonnette à sa porte la nuit. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Jacqueline raconte à Olivier Delacroix comment elle a découvert qui était l’auteur de son cambriolage.

"J’ai été cambriolée, parce que je suis veuve et seule dans ma maison. C’était le soir vers 20 heures. J’écoutais les informations dans mon lit. J’ai entendu des bruits terribles dans la rue. J’ai pensé que c’étaient des étudiants, parce que j’habite à côté d’une école. J’ai ouvert les fenêtres, mais ce n’était pas ça. Finalement, je suis descendue et j’ai regardé dans ma maison. La porte qui donne sur la véranda était grande ouverte. J’ai compris que j’avais été cambriolée.

" Il téléphonait à 3 heures du matin pour voir si j’étais là "

Je n’ai pas allumé la lumière. J’ai couru à ma porte d’entrée qui donne sur la rue et qui a un rideau devant elle. J’ai aperçu mon cambrioleur qui sautait ma haie de jardin. Il est passé devant moi, mais j’étais derrière le rideau. Comme il se dépêchait, il ne m’a pas vue. Je l’ai laissé partir. J’ai téléphoné à la police, on a fait le constat et ils ont relevé les empreintes. Dans le jardin, j’ai trouvé le tournevis avec lequel il avait forcé les serrures de la véranda.

Je l’avais bien repéré parce qu’il est passé devant moi. Quelque temps après, je l’ai vu remonter ma rue et je l’ai tout de suite reconnu. C’est un gardien de l’école. Toute l’année, il téléphonait à 3 heures du matin pour voir si j’étais là. Au bout de deux sonneries, il raccrochait. Pendant deux ans il a fait ça, il me surveillait et me téléphonait. Une fois, je suis allée faire mes courses et j’étais à côté de lui. Quand il m’a croisée, il a regardé le ciel.

Quand l’école était fermée pendant les vacances, il disparaissait. Mais je ne savais pas qui c’était, je n’avais pas son nom. Cette année, au mois d’octobre, j’ai entendu du bruit la nuit. J’ai téléphoné à la police qui a fait un tour de garde dans mon quartier. Ils ont trouvé que le bruit venait d’une impasse en face de chez moi. Cet homme habitait dans cette impasse. C’est lui qui faisait ce bruit, comme une machine qui se met en marche.

Depuis le mois d’octobre il continue. Il travaille la nuit et quand il rentre chez lui, il fait marcher cette machine. Je l’ai signalé une dizaine de fois mais personne ne veut s’en occuper. J’ai relevé son nom sur sa porte. Il fait marcher cette machine deux fois par jour, il fabrique lui-même des produits. Je pense qu’il doit vendre de la drogue à des jeunes.

" Il sonne à ma porte et donne des coups dans mes volets "

Tous les soirs, il passe près de chez moi vers 23h. Quand il passe, il y a une odeur terrible d’acide qui se répand dans ma chambre. Les volets et la fenêtre sont fermés. L’odeur reste une demi-heure et je me mets les couvertures sur ma tête. Ça me donne mal à la tête et envie de vomir. J’ai voulu écrire au directeur de l’école mais les policiers m’ont dit de ne pas le faire, au risque qu’il se retourne contre moi.

Parfois, il sonne à ma porte et donne des coups dans mes volets quand il rentre à 3 heures du matin. Je ne sais plus quoi faire. Il continue. C’est comme ça depuis le mois d’octobre. La police est venue. Ils me connaissent. Ils ne veulent pas l’arrêter. Je ne sais pas pourquoi. II y a quelque chose de bizarre. Je l’ai dit à tous mes voisins, mais ils s’en fichent complètement."