Interdiction de la cigarette à la plage : déjà en vigueur à Marseille depuis 2021, la mesure est-elle respectée ?
Promise fin 2023, l'interdiction de la cigarette est entrée en vigueur dès dimanche et s'applique notamment aux plages, aux parcs ou encore aux abords immédiats des bibliothèques et écoles. Une interdiction qui risque d'être difficile à faire appliquer à la lettre.
Le gouvernement a annoncé étendre l'interdiction de fumer aux abribus, parcs et jardins publics, plages ainsi qu'aux abords des bibliothèques, piscines ou écoles. Cette interdiction vise principalement à protéger les enfants du tabagisme passif. Mais comment faire respecter cette loi ? À Marseille, des arrêtés municipaux interdisent déjà la cigarette dans certains lieux, notamment les plages, depuis 2021. Une interdiction difficile à faire appliquer à la lettre.
Jusqu'à 400.000 mégots ramassés par an
En fouillant dans le sable, on ne trouve malheureusement pas que des coquillages, déplorent Anaïs et César. "Il y a tout le temps des mégots dans le sable", "ils distribuaient des cendriers avant mais ça ne marche pas, il faut sévir", jugent-ils.
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Pour en mesurer l'étendue, il suffit de se tourner vers le bilan des ramassages de déchets de l'association Clean my Calanques d'Éric Akopian. "Ça va être compliqué de contrôler. C'est simple, le mégot, c'est ce qu'on ramasse le plus. En une dépollution, on peut ramasser facilement 10.000-15.000 mégots. Donc on est à des fois 300.000, 400.000 mégots par an. C'est astronomique !" regrette-t-il.
Selon lui, les maîtres-nageurs sont dépassés. "J'ai eu des témoignages de maîtres-nageurs qui m'ont dit 'on est un peu dépourvus'. Ils n'osent plus rien dire maintenant", raconte-t-il.
135 euros d'amende
Un défi, reconnaît l'adjoint à la sécurité à la mairie, Yannick Ohanessian, qui annonce une présence policière renforcée, cette saison et espère surtout une prise de conscience collective. "On ne va pas être derrière chaque estivant, à chacun de faire preuve un peu de responsabilité. Si on a envie de cloper, on sort de l'espace des plages. Je pense que c'est aussi une question de changement d'habitude", avance-t-il.
Le non-respect de cette interdiction sera sanctionné par une contravention de quatrième classe, soit 135 euros.