Injures envers l'épouse du préfet Erignac : Charles Pieri sera jugé le 4 septembre

Charles Pieri a été placé en vue à 10h40, a indiqué la procureure de la République.
Charles Pieri a été placé en vue à 10h40, a indiqué la procureure de la République. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ex-leader du FLNC a été brièvement placé en garde à vue mercredi, dans l'enquête sur la diffusion en février d'un message injurieux envers la veuve du préfet Erignac 

L'ex-leader du FLNC Charles Pieri, brièvement placé en garde à vue mercredi, sera jugé à Bastia le 4 septembre pour injure publique, après la diffusion sur Facebook d'un message injurieux envers la veuve du préfet Erignac en février, a appris l'AFP auprès du parquet de Bastia.

Il encourt un an de prison et 45.000 euros d'amende. Charles Pieri, placé de nouveau en garde à vue mercredi matin, a "continué de refuser de s'expliquer", comme lors de sa première garde à vue en février, selon un communiqué de la procureure de la République Caroline Tharot. Il a été remis en liberté à 14h, et devra se présenter devant le tribunal correctionnel de Bastia le 4 septembre à 14h. Les chefs d'accusation retenus contre lui sont '"injure publique en raison du sexe" et "'injure publique en raison de l'origine" par voie électronique, des délits pour lesquels une peine maximale d'un an d'emprisonnement est prévue, ainsi qu'une amende de 45.000 euros.

Le 13 février, le leader indépendantiste, entendu en garde à vue à Ghisonaccia, était ressorti libre le soir même, sans avoir souhaité s'expliquer, selon le procureur de la République d'Ajaccio qui avait ouvert l'enquête pour injures. Une perquisition avait aussi eu lieu à son domicile lors de laquelle son matériel informatique avait été saisi. 

Un message posté dans la nuit du 6 au 7 février. Le message publié sur un compte attribué à Charles Pieri sur Facebook comparait notamment la veuve du préfet aux "femmes françaises ayant eu des relations sexuelles avec des soldats allemands pendant la Seconde guerre mondiale". Il avait été posté dans la nuit du 6 au 7 février, après la cérémonie d'hommage au préfet Erignac, assassiné vingt ans plus tôt, organisée en présence d'Emmanuel Macron, et quelques heures avant que le chef de l'État ne douche nombre des attentes des nationalistes dans un discours prononcé à Bastia. 

L'ancien leader du FLNC est aujourd'hui membre des instances dirigeantes de Corsica Libera, le parti du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. Ce dernier, interrogé quelques jours avant l'affaire du message sur Facebook, avait jugé que le retour au premier plan de Charles Pieri était "dans l'ordre des choses".