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Corse, projet de révision constitutionnelle : l'Alsace s'engouffre dans la brèche

Europe 1 . 1 min

Alors que le dossier de la Corse fait débat au sein du gouvernement avec un projet de loi de révision constitutionnelle, présenté cette semaine en Conseil des ministres, des élus alsaciens en profitent pour remonter leurs revendications depuis plusieurs années. Ils réclament la sortie de l'Alsace du Grand Est.

La Corse aura-t-elle bientôt un statut d'autonomie dans la République ? C'est ce que prévoit en tout cas un projet de loi de révision constitutionnelle présenté cette semaine en Conseil des ministres et qui sera examiné à l'automne. "Un texte de compromis", assure François Rebsamen, le ministre de l'Aménagement du territoire.

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Mais un texte qui hérisse la droite, notamment le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui craint que cela nuise à l'indivisibilité de la France. Et cette idée retentie en Alsace, où des élus en profitent pour remonter leurs revendications depuis plusieurs années : la sortie de l'Alsace du Grand Est.

"Entre 80 et 100 millions d'économies par an"

"On a fait une consultation des Alsaciens. Ils ont été plus de 150.000 à s'exprimer en disant clairement qu'ils voulaient le retour d'une région Alsace à part entière", affirme Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace et chef de file de ces élus locaux. 

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Ce dernier indique qu'une "démarche de fusion des deux Conseils départementaux, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin" a été réalisée, "ce qui est exemplaire sur le territoire métropolitain". "Aujourd'hui, notre souhait est d'aller plus loin et de retrouver une collectivité unique qui fusionnerait à la fois départements et région. Ça serait plus simple, plus efficace et moins cher", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Selon lui, "entre 80 et 100 millions d'économies pourraient être obtenues par an". "Ce qui nous a fait réagir, c'est qu'aujourd'hui, on parle d'autonomie de la Corse. Ce n'est pas ce qu'on souhaite pour l'Alsace, on veut simplement être une collectivité unique, départements, région. Et nous, les Alsaciens, peut-être parce qu'on est plutôt légitimistes, gentils et travailleurs, on passe à la trappe. Et ça, c'est inacceptable", déplore-t-il.