L'incendie qui a fait deux morts et quatre blessés graves serait d'origine criminelle. 1:21
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Rémy Pierre, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Cinq jours après l'incendie d'un bâtiment à Courchevel qui a coûté la vie à deux personnes et fait deux blessés graves, les enquêteurs privilégient la piste criminelle. 
REPORTAGE

L'incendie qui a ravagé l'immeuble en bois accueillant une soixantaine de saisonniers, en plein cœur de la station de ski de Courchevel, en Savoie, serait d'origine criminelle selon les premiers éléments de l'enquête. Deux personnes sont mortes et quatre autres ont été grièvement blessées dans le drame qui s'est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi. 

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Une odeur d'hydrocarbure. Plusieurs saisonniers rescapés ont assuré aux enquêteurs avoir senti une forte odeur d'hydrocarbure dans le bâtiment avant l'incendie. Une odeur qui a également été perçue à l'extérieur du chalet par plusieurs personnes présentes au moment du sinistre. Un chien spécialisé dans la détection de produits inflammables aurait également "marqué" à au moins un endroit dans les décombres du deuxième étage. Seuls les rez-de-chaussée et premier étage de cet immeuble de trois niveaux ont été épargnés par les flammes.

Un immeuble déjà aspergé d'essence ? Quelques jours auparavant, il y avait eu une première alerte. "Il y a une dizaine de jours, de l'essence avait déjà été mise partout sur les portes et surtout au premier étage", raconte Jeanne, l'une des rescapées, au micro d'Europe 1. "Mais il n'y avait eu ni flammes ni feu. On n'a pas été évacués. A priori, la situation était maîtrisée ce jour-là."

Une menace mise à exécution ? Par ailleurs, d'autres témoins indiquent que quelques jours plus tôt, une altercation a eu lieu entre deux personnes. L'une d'entre elles aurait alors menacé de revenir "pour tout faire cramer". Un saisonnier croisé dimanche dernier par le reporter d'Europe 1, et dont un ami habitait dans le chalet, avait déjà évoqué ce différend. 

Les enquêteurs sont désormais à la recherche de la personne qui aurait proféré ces menaces. Une conférence de presse de la procureure de la République d'Albertville, prévue vendredi après-midi, devrait permettre d'en savoir plus sur ces points.