Courchevel crédit : Fanny HARDY / AFP - 1280 1:28
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Rémy Pierre, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Dans l'incendie qui a fait deux morts et quatre blessés graves à Courchevel dans la nuit de samedi à dimanche, des habitants ont participé aux sauvetages. Parmi eux, Pascal qui raconté sa nuit au micro d'Europe 1.
REPORTAGE

L'incendie qui a fait deux morts et 18 blessés, dont quatre graves, s'est déclaré en plein cœur de la très chic station de ski savoyarde de Courchevel, dans la nuit de samedi à dimanche. À la mi-journée, il était maîtrisé mais les témoins restent stupéfaits.

Un feu ravageur. Dimanche midi, seules des fumerolles s'échappent encore du bâtiment en bois des années 1970 qui hébergeait des saisonniers, dont des étrangers. Les deuxième et troisième étages ont été entièrement détruits par les flammes venues de l'hôtel voisin, où le feu s'est déclaré.

"En 10 minutes, le feu s'est propagé sur notre immeuble". Vanessa et Pascal, un couple de Lyonnais qui passaient le week-end dans la station, ont été brusquement réveillés par l'alarme incendie. "On est vite descendus et on a vu les flammes sur les appartements d'à côté. En 10 minutes, le feu s'est propagé sur notre immeuble. Il y avait des gens sur des balcons qu'il a fallu aider à descendre. J'ai fait descendre une fille. Ce sont des moments durs", confie Pascal au micro d'Europe 1. "On a vu un monsieur qui attendait au deuxième étage. Les gens l'ont vite aidé, les pompiers sont venus et l'ont allongé devant nous avec les couvertures [de survie]", ajoute Vanessa.

Un incendie meurtrier. Deux des quatre blessés graves l'ont été en sautant des balcons pour échapper aux flammes. Les deux autres ont été intoxiqués et souffrent de brûlures, mais leurs jours ne sont pas en danger. Trois des quatre blessés graves ont été héliportés vers des centres hospitaliers. Deux corps ont été découverts par les pompiers dans les décombres, mais leurs identités n'ont pas pu être précisées dans l'immédiat,.

Des causes encore inconnues. Quant aux causes de l'incendie, il est encore trop tôt pour se prononcer. "Cela nécessite un travail d'enquête minutieux, qui ne peut être diligenté que dans un contexte refroidi puisque nous sommes dans un bâtiment chaud et cela sera la mission des gendarmes", a expliqué Frédéric Loiseau, sous-préfet de Savoie. Seule certitude, un permis de construire pour des travaux de réhabilitation venait d'être déposé en décembre pour le bâtiment qui a brûlé.

Les occupants du bâtiment, soit soixante personnes, avaient été évacués au petit matin et regroupés dans une salle communale. La mairie a mis en place un numéro vert (0800.008.902) à destination des familles des sinistrés. Le sous-préfet d'Albertville s'est rendu sur place.