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Manon Fossat , modifié à
Une étude de MeilleursAgents sur l'immobilier montre que le prix des logements dans les zones rurales flambe depuis la crise sanitaire. Invité de Romain Desarbres dans "Europe Midi", mardi, le directeur scientifique de cette enquête estime que les envies des Français ont bel et bien évolué avec la crise sanitaire.
ANALYSE

Les grandes villes ne sont plus les seules à tirer les prix de l'immobilier vers le haut. Une étude de MeilleursAgents montre que les zones rurales voient leurs prix flamber depuis la crise sanitaire du Covid-19. Invité d'Europe Midi, mardi, Thomas Lefebvre, directeur scientifique de l'estimateur, détaille les résultats de cette enquête qui révèle également que les Français continuent de beaucoup acheter, mais différemment.

Aller "plus loin que les centres urbains"

"Cette année, on est vraiment sur des records en termes de volume de transactions dans l'ancien, avec plus d'1,2 million de transactions sur les douze derniers mois. Il y a un vrai engouement pour les maisons et ça se ressent sur les prix avec une augmentation de près de 5% sur l'ensemble du territoire." Justement, les territoires les plus demandés ont évolué avec la crise sanitaire : les zones rurales sont devenues les plus concernées par la flambée des prix.

"Ces territoires étaient les plus en berne ces cinq dernières années avec un marché français plutôt porté par les grandes villes économiquement dynamiques. Et depuis cette crise, on a effectivement des ménages qui acceptent d'aller un peu plus loin que les centres urbains et donc achètent des maisons dans les grandes banlieues et dans les territoires péri-urbains", explique-t-il. "Pour les campagnes, on est plus sur des résidences secondaires ou semi-principales, un concept qui a là aussi pas mal émergé avec la crise."

Marseille grimpe, mais reste abordable 

Parmi les "oubliés" de l'avant-crise, la ville de Marseille, notamment, qui connaît un regain d'intérêt, selon Thomas Lefebvre. "On constate une augmentation sur les 12 derniers mois de l'ordre de 6% à 7%, ce qui est très fort et place Marseille sur le podium. On n'avait pas l'habitude de voir cette ville dans le top 3 de celles où les augmentations sont les plus fortes comme Paris, Bordeaux ou Lyon", poursuit-il.

Pour le directeur scientifique de MeilleursAgents, cette hausse a été largement aidée par le télétravail, mais pas seulement. "A Marseille, on reste sur des prix de l'immobilier qui sont tout à fait abordables. C'est une des rares grandes villes de France où le prix moyen est inférieur à 3.000 euros le mètre carré. Donc, ça donne des idées." Et modifie les tendances globales du marché de l'immobilier au niveau national.