1:25
  • Copié
Margaux Fodéré / Crédit photo : Pexels/RODNAE Productions , modifié à
Le marché de l'immobilier traverse une période de crise depuis plusieurs mois et accueille avec grand besoin le coup de pouce du Haut Conseil de la Stabilité Financière pour l'investissement locatif. 20 % des crédits immobiliers pourront désormais déroger à deux règles, celle de l'endettement à 35% et celle de la durée du prêt de 25 ans.

Les déceptions continuent dans le secteur de l’immobilier. Une semaine après les quelques mesures annoncées par Elisabeth Borne, le Haut Conseil à la Stabilité Financière a fermé la porte à une révision des conditions d’emprunt, à savoir un taux d’endettement maximum à 35 % et une durée de prêt de 25 ans.

Mais le Haut Conseil à la Stabilité Financière veut donner un coup de pouce à l'investissement locatif. Désormais, ce ne sont plus quatre, mais 6% des crédits accordés par les banques qui pourront sortir des règles, pour des projets locatifs essentiellement. La proportion de crédits qui pourront déroger aux règles, toute catégorie confondue (achat de résidence principale, investissement locatif ect) reste, elle inchangée, à 20% de la production totale.

La France a besoin d'investisseurs locatifs

La France a besoin d'investisseurs locatifs, en particulier ceux qui achètent du logement neuf au premier trimestre de l'année. Les ventes sur ce type de biens ont chuté à leur niveau le plus bas depuis dix ans, selon la FPI, la Fédération des promoteurs immobiliers.

"Redonner l'envie aux investisseurs d'acheter"

Pour la porte-parole de Vousfinancer, Sandrine Allonier, ce petit coup de pouce va donc dans le bon sens. "C'est un moyen de redonner l'envie aux investisseurs d'acheter. Il ne faut pas oublier que beaucoup d'investisseurs se dirigent vers le neuf. Les investisseurs d'aujourd'hui, c'est ceux qui fourniront les logements locatifs de demain", assure-t-elle. 

Mais pour Pascal Boulanger, le président de la FPI, ce geste ne suffira pas à compenser la fin prochaine du dispositif Pinel. "Le fait déclencheur de l'investissement, c'est quand même l'avantage fiscal", reconnaît-il avant d'en conclure, "Donc cette disposition risque d'être annihilée par la suppression des avantages fiscaux." Par ailleurs, en augmentant la flexibilité donnée aux investisseurs locatifs en face, la mesure en retire aux ménages qui peuvent acquérir leur résidence principale en dehors des critères.