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Margaux Fodéré / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La réunion du Haut Conseil de stabilité financière, ce mardi 13 juin, est attendue avec une certaine appréhension. L'instance devrait dire si elle accepte d'assouplir les règles d'octroi du crédit immobilier. Le taux d'emprunt moyen se situe aujourd'hui autour de 3,5% et il pourrait atteindre ou franchir les 4 % d'ici à la rentrée de septembre.

Les capacités d'emprunt fondent comme neige au soleil. La réunion du Haut Conseil de stabilité financière, ce mardi 13 juin, est attendue avec une certaine appréhension par les acheteurs de biens immobiliers. L'instance devrait dire si elle accepte d'assouplir les règles d'octroi du crédit immobilier. Le taux d'emprunt moyen se situe aujourd'hui autour de 3,5% et il pourrait atteindre ou franchir les 4 % d'ici à la rentrée de septembre. En prenant l'exemple d'un couple qui gagne 4.000 € nets par mois, en janvier de l'année dernière, ce couple avait une capacité d'emprunt sur 20 ans de 280.000 €. Aujourd'hui, il pourrait seulement emprunter à hauteur de 232.000 €, selon Meilleurtaux. Une perte inédite de pouvoir d'achat, explique Maël Bernier, porte-parole chez Meilleurtaux.

"Ça veut dire que ce couple, il a perdu 50.000 € de capacité d'emprunt en un an et demi. On n'a jamais vu ça puisque les taux ont littéralement explosé, passant en moyenne de 1,20 à 3,40 aujourd'hui", a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1.

"Il aurait fallu que les prix baissent de 18%"

Concrètement, avec des prix moyens à 3.000 € du mètre carré, ce couple a perdu seize mètres carrés d'achat potentiel, l'équivalent d'une pièce. "Pour compenser cette baisse, il aurait fallu que les prix baissent de 18 %. Or, ce n'est absolument pas le cas puisque globalement, les prix baissent de 1 à 2 %", a ajouté Maël Bernier.

Pas de quoi décourager les Français qui veulent à tout prix acheter et qui sont prêts à faire des concessions sur leurs biens. En avril, la Banque de France observe une stabilisation des crédits immobiliers signés chaque mois dans l'Hexagone. Preuve que la production de crédits reste dynamique.