«Il faut que ça aille dans les deux sens» : 200 caravanes installées illégalement dans une station balnéaire, la maire tire la sonnette d'alarme
Un groupe de gens du voyage occupe illégalement depuis fin juillet un terrain agricole à Saint-Brévin-les-Pins, malgré la présence d’une aire d’accueil à proximité. La maire, Dorothée Pacaud, déplore l'inaction administrative et appelle à une réforme législative pour permettre aux élus locaux d’agir plus rapidement face à ces installations sauvages.
Pendant l’été, les campements illégaux de gens du voyage se multiplient. Des dizaines voire des centaines de caravanes s’installent sur des parkings, sur des stades ou dans des champs. Une source d’angoisse pour les maires qui se retrouvent souvent démunis. La loi n’autorise pas les élus locaux à expulser ces camps illégaux. Ils doivent attendre la décision du préfet.
À Saint-Brévin-les-Pins, station balnéaire située en Loire-Atlantique, la maire attend qu’un terrain occupé illégalement par des gens du voyage se libère.
Le groupe de gens du voyage refuse de s'installer sur l'aire d'accueil
200 caravanes occupent illégalement un terrain agricole à quelques mètres seulement d’une aire prévue pour les accueillir.
Depuis 25 ans, chaque commune de plus de 5.000 habitants doit proposer des aires d’accueil aux convois de caravanes. La ville de Saint-Brévin en dispose, mais le groupe de gens du voyage a refusé de s’y installer et a préféré un autre terrain privé.
"Il faut que ça aille dans les deux sens"
La maire, Dorothée Pacaud, a alerté la préfecture pour les expulser. Depuis l’arrivée des caravanes, fin juillet, aucun avis d’expulsion n’a encore été délivré. L’élue souhaite un changement législatif pour mieux accompagner les maires face à ces situations.
"C’est une véritable problématique, il y a des terrains pour les accueillir, c’est normal, c’est prévu par la loi. Mais dans ces conditions, il faut que ça aille dans les deux sens. Les communes font des efforts, donc il faut aussi qu’on nous aide à faire respecter la loi quand il y a des installations illégales. On réclame effectivement, en terme législatif, quelque chose qui nous permet d’agir de façon plus rapide et plus efficace, afin que ce scénario ne se reproduise pas chaque été", détaille-t-elle.
Autre solution envisagée par la commune pour lutter contre ces installations illicites : installer des dispositifs anti-intrusion. Cette année, la municipalité y a consacré près de 40.000 euros.