Des agriculteurs de la Coordination rurale 47 vont se rendre à Rungis en tracteur. 5:06
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Gauthier Delomez / Crédits photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
La Coordination rurale du Lot-et-Garonne a annoncé que des agriculteurs du département se dirigeront vers Paris, et plus précisément, vers le marché de Rungis lundi pour poursuivre la mobilisation. Le président du syndicat explique dans l'émission "Europe 1 Soir week-end" les tenants et les aboutissants de cette action.

Les annonces de Gabriel Attal n'ont pas éteint la colère de ces agriculteurs du Lot-et-Garonne. La Coordination rurale a annoncé samedi que plusieurs d'entre eux allaient "monter à Paris" à partir de lundi dans le but de bloquer le marché international de Rungis, dans le Val-de-Marne. "On a tout épuisé dans le Lot-et-Garonne. On a fait trois fois le tour de la préfecture (...). Il fallait que l'on change nos programmes", explique Serge Bousquet-Cassagne, président du syndicat.

Une centaine de tracteurs au départ du Lot-et-Garonne

Invité d'Europe 1 Soir week-end, celui qui est également producteur de pruneaux dans le département détaille que "dès lundi matin à 9 heures, on va partir pour Paris en tracteur en essayant de passer par les autoroutes et de rassembler autour de nous toute une colonne de tracteurs".

Concrètement lundi matin, une centaine de ces engins agricoles s'élanceront du Lot-et-Garonne, et seront "gonflés" par des agriculteurs d'autres syndicats en chemin, avance Serge Bousquet-Cassagne au micro d'Arthur Meuriot. "On sera accueilli par le syndicat FNSEA d'Ile-de-France", note le président de la CR 47, qui qualifie cette mobilisation de "mouvement intersyndical".

"Pour être entendu, il faut mener des actions fortes"

Pourquoi dès lors se rendre au marché de Rungis ? "Il nourrit quasiment toute la France, au-delà de la région parisienne. Et donc pour être entendu, il va falloir mener des actions fortes", convient Serge Bousquet-Cassagne, déçu par les annonces du Premier ministre.

"Il y a eu du positif, notamment dans la reconnaissance de notre travail, les normes, de faciliter la vie des agriculteurs (...) mais encore faudra-t-il que ce soit réalisé. Et il manque encore beaucoup, beaucoup de simplification administrative, et surtout faire sauter ces normes environnementales qui nous contraignent à un point qui est inimaginable", déclare le producteur.