Sophie Crozier, neurologue à la Pitié Salpêtrière et représentante du Collectif Inter-Hôpitaux dénonce vendredi matin sur Europe 1 le manque de clarté du gouvernement et demande plus de moyen pour sauver l’hôpital public.
L’hommage qui sera rendu aux soignants le 14 juillet prochain n'a pas suffi à apaiser la colère des soignants, qui dénoncent toujours le manque de moyens accordés à l’hôpital. "Il y a eu des annonces pour les entreprises, mais nous, nous n’avons pas eu d’annonces concrètes, en dehors des médailles et des chèques vacances", regrette Sophie Crozier, neurologue à la Pitié -Salpêtrière (AP-HP) et représentante du Collectif Inter-Hôpitaux, vendredi matin au micro d’Europe 1.
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Une revalorisation salariale demandée
"On demande une revalorisation salariale pour pouvoir recruter, car sans revalorisation des carrières, on ne pourra pas recruter du personnel en nombre suffisant. Il faut qu’on ait un plan d’attractivité pour avoir du personnel au chevet des malades et accueillir les patients dans de bonnes conditions. On le dit depuis plus d’un an et on reste très inquiets sur l’absence de mesure", a poursuivi la neurologue.
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Vendredi, plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont appelé à une journée d'action le 16 juin prochain afin de mettre la pression sur le gouvernement, en plein "Ségur de la santé". "Il est important de montrer qu’on reste mobilisé, même si on participe actuellement au Ségur de la santé", a ajouté Sophie Crozier, qui précise que le Collectif Inter-Hôpitaux "réfléchit à une autre façon de manifester", en raison des interdictions de rassemblements, toujours imposées en raison de la crise sanitaire.