Les gendarmes ont interpellé l'individu sur un lieu d'escalade. 3:00
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Salomé Legrand, édité par Jonathan Grelier
Les gendarmes ont interpellé en début de semaine un homme qui les narguait sur les réseaux sociaux pendant ses sorties en période de confinement dans la région de Tarbes. "Tout était accompagné de propos très irritants et surtout outrageants", indique Jean-Marc Bougy, chef du Peloton de Haute Montagne des Hautes-Pyrénées jeudi sur Europe 1.

"Tous les jours il a posté des photos d'alpinisme, d'escalade, de V.T.T., de bivouac en montagne..." Au micro d'Europe 1 jeudi, le chef du Peloton de Haute Montagne des Hautes-Pyrénées Jean-Marc Bougy n'en revient toujours pas. Pendant des dizaines de jours, alors que la France vivait à l'heure des mesures de confinement, un jeune homme a multiplié les sorties dans la région de Tarbes. Sur les réseaux sociaux, l'individu défiait les forces de l'ordre en publiant ses exploits dans de nombreuses activités de montagne.

"Des propos très irritants"

"Tout était accompagné de propos très irritants et surtout outrageants", dénonce Jean-Marc Bougy. Le jeune homme pensait être introuvable, mais il a finalement été interpellé mardi dernier. Il n'était visiblement pas le seul à connaître les lieux propices pour s'adonner à l'escalade. "Effectivement, il a été trouvé sur un site d'escalade. Sa pratique était tellement assidue qu'on se doutait bien qu'il allait se retrouver dans un des sites ou nous aussi nous pratiquons", raconte Jean-Marc Bougy.

"On ne pouvait pas se permettre de laisser passer ça"

"On avait d'abord réalisé un travail enquête qui nous avait permis d'extraire une identité, puis une adresse, puis un véhicule", poursuit-il. "Vis-à-vis de cette grande majorité de gens qui avaient fait attention à l'intérêt général, je trouvais ça irrespectueux. On ne pouvait pas se permettre de laisser passer ça, ce n'était pas possible. Lui, pour son petit plaisir personnel, se permettait de prendre tous les risques tous les jours", conclut le gendarme.

L'homme a été condamné à 300 euros d'amende pour "outrages".