train convoi humanitaire ukraine strasbourg 1:43
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Mélina Facchin (à Strasbourg), édité par Solène Leroux , modifié à
Vous avez été nombreux à envoyer des dons en Ukraine depuis le début du conflit. Mais savez-vous comment ils sont acheminés sur place ? Ça se passe habituellement en camion, mais pour la première fois, c'est un train mis à disposition par la SNCF qui est parti mercredi après-midi depuis Strasbourg.
REPORTAGE

Ces dernières semaines, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, vous avez peut-être fait des dons pour les Ukrainiens. Souvent, ces dons sont transportés par camion. Pour la première fois en France, un train est parti ce mercredi pour la frontière. Le départ a eu lieu dans l'après-midi depuis Strasbourg, et le train était plein à craquer : la correspondante d'Europe 1 comptait pas moins de onze wagons remplis de palettes de marchandises. La Protection civile, en partenariat avec l'Association des maires de France, a collecté tous ces dons.

À bord de ce train, "on trouve des produits d'hygiène, des produits pour le corps, des savons, mais aussi des produits pour bébés", détaille Louis-Clément Kraimps, directeur général adjoint de la Protection civile au micro d'Europe 1. Mais aussi "du matériel logistique qui va servir à faire des hébergements d'urgence comme des lits de camp, des couvertures ou des duvets, des rallonges, des groupes électrogènes et on va trouver également du matériel médical".

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© MÉLINA FACCHIN / EUROPE 1

Doublement des capacités de dons

Le train présente de gros avantages par rapport aux camions puisqu'un convoi représente "environ 200 à 250 palettes de dons" alors que le train peut en contenir de 350 à 400. Louis-Clément Kraimps explique donc que ça "double presque la capacité par rapport aux convois routiers". Autre avantage, le prix : "Un convoi de 10 à 15 poids lourds, ça coûte environ 100.000 euros. Aujourd'hui, un train coûte un peu moins cher."

D'autant que ce train est mis gratuitement à la disposition de la Protection civile par la SNCF. Cet après-midi, il va entamer un voyage de six jours vers la ville de Tulcea, en Roumanie, à la frontière avec l'Ukraine. C'est le premier train à partir de France, mais pas le dernier. D'autres sont déjà prévus dans les prochaines semaines.