Réfugiés ukrainiens 1:40
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Benjamin Peter (à Fleurance) , modifié à
Dans le Gers, la ville de Fleurance vient d'accueillir des scientifiques ukrainiens qui ont dû fuir leur pays. La municipalité s'est organisée pour leur fournir des locaux pour poursuivre leurs travaux, rester en contact avec leurs étudiants ou la communauté scientifique et retrouver un semblant de vie d'avant.
REPORTAGE

Dans le Gers, la ville de Fleurance vient d'accueillir des scientifiques ukrainiens qui ont dû fuir leur pays. La municipalité s'est organisée pour leur fournir des locaux pour poursuivre leurs travaux, rester en contact avec leurs étudiants ou la communauté scientifique et retrouver un semblant de vie d'avant.

"Ici, nous sommes en paix"

Ils sont arrivés il y a quelques jours en famille. Vassil est spécialiste de la physique des plasmas. Il arrive de Kharkhiv, où son institut a été détruit par les bombardements. Lisa elle travaille sur la sûreté nucléaire, elle est professeure à l'université nationale de Kiev. Et depuis le début de la semaine, elle vient travailler dans ce local prêté par la mairie.

"Je peux venir tous les jours. J'ai une très bonne connexion internet, j'ai de l'électricité, j'ai de quoi prendre un café ou un thé. Je peux continuer mes recherches, garder des contacts avec mon université. Et le plus important, c'est qu'ici nous sommes en paix. Il n'y a pas de missiles, pas de troupes russes", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

Un retour à la vie "presque normale"

D'ici, ils reprennent contact avec leurs collègues et leurs étudiants, consultent des résultats d'expériences. La ville organise chaque année un festival d'astronomie très réputé et c'est par ce biais que l'Académie des sciences a contacté la commune pour organiser cet accueil. Pour le maire, Ronny Guardia-Mazzoleni, c'était essentiel de leur permettre de continuer à travailler : "Même si ça se passe très bien avec mes concitoyens qui les hébergent, qu'ils puissent retrouver un semblant de rythme de travail, leur donner les conditions d'un retour à la vie presque normale."

Une troisième physicienne ukrainienne doit les rejoindre dans les prochains jours. Mais ils réfléchissent aussi à recevoir des chercheurs russes, opposés à la politique de Vladimir Poutine et qui souhaiteraient s'exiler.