Grippe aviaire : canards et oies de retour dans les exploitations du Sud-Ouest

Le vide sanitaire, instauré le 18 janvier dernier, aura duré en moyenne quatre mois pour les éleveurs.
Le vide sanitaire, instauré le 18 janvier dernier, aura duré en moyenne quatre mois pour les éleveurs. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Après un "vide sanitaire" de quatre mois, des exploitations des 18 départements du Sud-Ouest touchés par la grippe aviaire peuvent à nouveau accueillir des canards et des oies.

Les canards et les oies commençaient progressivement mardi à faire leur retour dans certaines exploitations des 18 départements du Sud-Ouest touchés par la grippe aviaire, à l'issue d'un "vide sanitaire" obligatoire de quatre mois destiné à éradiquer le virus.

Dans l'ordre chronologique. "On commence à recharger les élevages. On fait ça dans l'ordre chronologique et tous les élevages auront eu en moyenne un vide sanitaire de quatre mois" depuis le 18 janvier, date d'entrée en vigueur de ce processus, résume Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture pour la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC). En vertu du plan gouvernemental de lutte contre la grippe aviaire, les élevages des 18 départements concernés ont été progressivement vidés depuis cette date, et les derniers canards gras abattus le 2 mai.

Conformément au calendrier, les premières exploitations ont pu recommencer à accueillir des canetons âgés d'un jour à compter de lundi, à condition d'avoir été complètement vidées de leurs animaux, des déjections, de la paille, et autres, puis désinfectées. "En théorie, les premiers frappés par le vide seront les premiers servis au retour des canetons. Ils sont prioritaires", explique Christophe Mesplède, président du Modef (syndicat des exploitants familiaux) pour les Landes, l'un des principaux départements producteurs de palmipèdes destinés à la fabrication du foie gras.

"Un processus très lent". "Pour les exploitations où il n'y avait pas eu d'euthanasie, il y a eu des contrôles de la Direction des services vétérinaires aléatoires et ces contrôles continuent à être effectués ; c'est ce qui détermine si la production peut reprendre. Mais pour les foyers déclarés qui avaient été contraints à effectuer des euthanasies massives, la reprise est soumise à autorisation préfectorale préalable après contrôles sanitaires systématiques", souligne Christophe Mesplède. "C'est un processus très lent et donc on n'a aucun chiffre pour l'instant (...) C'est beaucoup trop tôt" pour savoir combien d'exploitations ont déjà fait rentrer des canetons, estime-t-il. Lui-même producteur de canards "prêts à gaver" pour le foie gras (27.000 têtes par an) à Lesgor (Landes), Christophe Mesplède ne recevra son premier contingent de canetons, 4.000 têtes, que jeudi 19 mai. 4.000 autres suivront sept semaines plus tard, "c'est le rythme normal", précise-t-il.