Contrôleurs SNCF 1:21
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Barthélémy Philippe avec AFP // Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Les contrôleurs souhaitent se faire entendre : la CGT et Sud Rail ont déposé un préavis de grève de jeudi à lundi prochain. Un coup dur pour les vacanciers puisque c'est un week-end de chassé-croisé pour les voyageurs de la zone C et de la zone A. Cela concerne plus d'un million de personnes. La SNCF doit dévoiler son plan de circulation dès demain matin.

La CGT et Sud-Rail appellent à la grève le week-end du 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C (Ile-de-France) et au début de celles de la zone A (Bordeaux, Lyon, Grenoble…). Pour l’instant, l'Unsa n’a pas déposé de préavis et la CFDT-Cheminots a levé le sien. Selon des sources syndicales, 60 à 95% des contrôleurs se sont déclarés grévistes. Les syndicats reprochent à la direction de ne pas avoir entendu leurs deux revendications. La première revendication étant sur le départ anticipé des contrôleurs à la retraite pour compenser la pénibilité du métier, la seconde étant sur l’augmentation de leur prime de travail.

"La direction ne fait pas de contre-proposition"

"La direction refuse d’avancer le moindre chiffre et refuse même d’envisager l’idée d’augmenter la prime de travail. La revendication, c'est plusieurs centaines d’euros mensuels. La direction ne fait pas de contre-proposition", rapporte Stéphane Boulade, au micro d’Europe 1. Pour tenter d'éviter le mouvement, la direction avait pourtant décidé du versement d'une prime supplémentaire de 400 euros en mars pour les cheminots, revalorisé l'indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension, consenti à 3.000 promotions supplémentaires, décidé la création de 1.100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs, a égrené Jean-Pierre Farandou.

"C'est compliqué de dire oui à tout, parce que c'est aussi le rôle de patron de dire ce qui est possible et ce qui ne l'est pas", a ajouté Jean-Pierre Farandou. Il a notamment insisté sur le besoin de "cohérence sociale" entre les différents métiers au sein du groupe, estimant que "ce n'est pas parce qu'on a la capacité de gêner les Français qu'on devrait obtenir plus". À l'approche d'un week-end perturbé dans les gares, "je regrette vraiment que la SNCF ne puisse pas être complètement au rendez-vous", a-t-il affirmé, promettant que "toutes les villes seront desservies". "Si aujourd'hui, j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève, c'est 500 français de plus qui peuvent partir en vacances", a-t-il expliqué. La SNCF doit communiquer son plan de circulation mercredi matin.