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Jihane Bergaoui, édité par A.H. , modifié à
TÉMOIGNAGES - Europe 1 est allé vendredi matin à la rencontre des usagers du rail à la gare Saint-Lazare, à Paris. Beaucoup s'inquiètent du calendrier et d'une grève qui s'inscrit dans la durée.

Des blocages, deux jours sur cinq. C'est ce qui attend les usagers de la SNCF à partir du 3 avril prochain. Les salariés feront grève deux jours, puis travailleront trois jours, avant de bloquer à nouveau deux jours, et ainsi de suite pendant trois mois.

Un calendrier problématique. Les voyageurs vont devoir regarder attentivement le calendrier de la mobilisation, notamment car la grève s'inscrira pendant les vacances de printemps et les ponts du mois de mai. Michelle, qui habite en Dordogne, est censée accueillir ses petits-enfants prochainement. "Je ne vois pas comment on peut faire des projets en ne sachant pas à quel moment ils sont en grève, et à quel moment ils ne le seront pas. Ça me semble extrêmement difficile", se désole cette grand-mère, interrogée par Europe 1 vendredi matin à la gare Saint-Lazare à Paris.

"Il va falloir étudier les plans B". Ce conflit de longue haleine aura aussi et surtout des conséquences sur les usagers quotidiens, ceux qui prennent le train pour se rendre au travail. Tony, par exemple, vient des Yvelines tous les matins. Il a besoin de 45 minutes de train pour rejoindre son poste d'électricien à Paris, et il s'inquiète déjà des répercussions sur son quotidien. "Si la grève est dure, ça va être compliqué d'aller au travail. Il va donc falloir prendre du covoiturage, étudier tous les plans B", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"Toujours les mêmes qui sont pris en otage". En découvrant les modalités de la mobilisation, Jean-Pierre, lui, ne cache pas sa colère. Tous les jours de la semaine, il prend le train dans le Val-d'Oise pour rejoindre son cabinet d'avocats à Paris. "Ce sont toujours les mêmes qui sont pris en otage par le gouvernement. Je ne sais pas comment ils vont nous faire aimer la SNCF", s'agace-t-il. D'autres voyageurs confient être davantage résignés qu'énervés. "On va subir cette grève, on n'aura pas le choix", entend-on. D'autres encore, plus rares, assurent les cheminots de leur solidarité. Mais tous espèrent que la mobilisation sera écourtée pour éviter une pagaille généralisée. 

Découvrez le calendrier prévisionnel de la grève :