Grand Corps Malade : "Je suis contre toutes formes de violences"

Le slameur est l'un des signataires d'un appel lancé par le journal Libération.
Le slameur est l'un des signataires d'un appel lancé par le journal Libération. © Europe 1
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Invité vendredi sur Europe 1, le slameur et réalisateur Grand Corps Malade, est revenu sur l'affaire Théo : "S'il n'y avait pas eu cet acte là, aujourd'hui il n'y aurait pas des violences en banlieue".
INTERVIEW

"Je suis contre toutes formes de violences. Je suis contre aller brûler les voitures et casser des arrêts de bus puisque cela ne fait qu'engendrer de la violence. Mais cette violence là, si elle existe, c'est parce qu'il y avant tout une autre violence, celle là vient de gens qui représentent l'État. Elle est absolument insupportable". Vendredi, sur Europe 1, le slameur et réalisateur Grand Corps Malade, invité à l'occasion de la sortie de son film Patients, a évoqué l'affaire Théo, celle d'un jeune homme interpellé très violemment début février à Aulnay-sous-bois.

"Un élan de frustration". "Ce qui s'est passé est effrayant. S'il n'y avait pas eu cet acte là, aujourd'hui il n'y aurait pas des violences en banlieue, il n'y aurait pas tout cet élan de frustration, d'incompréhension, ce sentiment d'être en marge de la société une fois de plus", ajoute le slameur. "Si l'on condamne les violences, condamnons les toutes et surtout les premières."

Un appel dans Libération. L'auteur des Voyages en train est l'un des signataires d'un appel lancé par le journal Libération qui réclame justice et dénonce les violences policières. "Cela m'est arrivé d'être interpellé par la Bac (brigade anti-criminalité) et parfois cela ne se passait pas bien. L'interpellation se fait rarement en douceur", a pu constater Grand Corps Malade. Il reconnait dans le même temps que les policiers font un métier extrêmement compliqué. "Quand je dis que je condamne les violences cela vient des deux côtés. "