GM&S : sursis jusqu'au 30 juin pour une reprise éventuelle de l'équipementier

 "La prolongation n'est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd'hui arrêtée".
"La prolongation n'est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd'hui arrêtée". © PASCAL LACHENAUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tribunal tiendra une nouvelle audience sur ce dossier le 23 juin à 10h30.

Le tribunal de commerce de Poitiers, chargé d'examiner les options de reprise de GM&S Industry, a accordé mercredi, comme attendu par les salariés, un sursis à l'équipementier automobile en redressement judiciaire, en prolongeant jusqu'au 30 juin la période d'observation.

Sursis sous condition. "Le renouvellement de la période d'observation peut être justifié pour une courte durée permettant de favoriser la finalisation et l'examen d'une ou plusieurs offres de reprises", a estimé le tribunal qui était chargé de statuer sur la liquidation pure et simple du site de GM&S Industry à La Souterraine (Creuse) ou sur la prolongation du redressement judiciaire prononcé en décembre. Le tribunal a toutefois posé une condition à ce sursis : "La prolongation n'est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd'hui arrêtée, qui seule permettra de générer les liquidités nécessaires à la marche courante de l'entreprise".

Audience le 23 juin. Le tribunal tiendra une nouvelle audience sur ce dossier le 23 juin à 10h30. Entre autres candidats à la reprise de l'usine creusoise de GM&S, deuxième employeur privé du département avec 283 salariés, l'homme d'affaires franco-suisse Jean-Jacques Frey a déposé tout récemment "une lettre d'intention" pour le rachat de l'équipementier en difficulté, a-t-on appris mercredi de source syndicale. A la sortie du tribunal de commerce mardi soir, l'avocat des salariés de La Souterraine, Me Jean-Louis Borie, avait évoqué le dépôt tout récent d'une "nouvelle lettre d'intention d'un éventuel repreneur, d'une surface financière considérable", ne venant pas du secteur automobile, "mais prêt à s'associer avec ce secteur".

Lettre d'intention d'un repreneur. "Nous avons appris aujourd'hui (mardi) qu'un autre repreneur, semble-t-il sérieux en tout cas au niveau de sa surface financière, s'est proposé et a fait une lettre d'intention dans laquelle il a dit 'moi je reprends tout le monde (...) ou une grosse partie du personnel, pratiquement 240', ce qui est quand même beaucoup plus intéressant que les offres précédentes", avait expliqué Me Borie devant la presse.