GM&S : décision du tribunal mercredi, prolongation "probable" du redressement judiciaire

Les salariés espèrent que le tribunal accordera une prolongation du redressement judiciaire d'au moins six mois.
Les salariés espèrent que le tribunal accordera une prolongation du redressement judiciaire d'au moins six mois. © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera mercredi sur l'éventuelle liquidation de l'équipementier GM&S Industry qui avait bénéficié vendredi de l'appui du ministre de l'Économie.

Le tribunal de commerce de Poitiers, qui examinait mardi après-midi la situation de l'équipementier automobile creusois GM&S Industry en redressement judiciaire, rendra sa décision mercredi, a-t-on appris auprès de l'avocat des salariés, qui a estimé "probable" une prolongation de la période d'observation.

"Tout le monde a opiné dans le même sens". "Je n'ai pas d'inquiétude majeure à l'issue de l'audience parce que tout le monde a opiné dans le même sens" en faveur d'une prolongation, a déclaré Me Jean-Louis Borie, à la sortie du tribunal. "Les annonces qui ont été faites dans le week-end ont pesé", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé dimanche que PSA et Renault, principaux clients de GM&S, augmenteraient leurs commandes, pour passer respectivement de 10 à 12 millions d'euros et de 5 à 10 millions. "Une lettre d'intention a été reçue d'un éventuel repreneur, d'une surface financière considérable, qui ne vient pas du secteur automobile, mais est prêt à s'associer avec ce secteur", a précisé l'avocat. "Reste à voir quelle sera l'attitude des constructeurs et surtout le sérieux de son projet", a-t-il poursuivi.

L'espoir d'une poursuite d'activité pour six mois. Pour l'avocat, les salariés de l'équipementier peuvent avoir "l'espoir d'une poursuite d'activité pendant une certaine période. Pour satisfaire aux dispositions du Code du commerce, ce sera probablement six mois", mais avec probablement "une audience fin juin pour examiner des offres de reprise" et "laisser émerger des offres qui pourraient être meilleures que celle présentée pour l'instant par GMD", a-t-il ajouté.

Le groupe stéphanois Groupe Mécanique Découpage (GMD) avait transmis une lettre d'intention pour GM&S. Ce spécialiste de plasturgie, fonderie et emboutissage avait déjà manifesté un intérêt en 2014, lors du précédent redressement judiciaire du site creusois. Le nom de l'emboutisseur Magnetto, filiale basée à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, de l'entreprise italienne CLN Group, avait aussi été évoqué.

Le deuxième employeur privé de Creuse. Le site de GM&S à La Souterraine, deuxième employeur privé de Creuse, avec 283 salariés, est occupé depuis le 11 mai par les salariés qui affirment l'avoir "piégé" avec des bonbonnes de gaz. Alors que l'entreprise est en redressement judiciaire depuis décembre, les salariés se battent pour obtenir un sursis en vue d'une reprise.