"Gilets jaunes" : "risques avérés" de pénurie de produits de première nécessité à La Réunion

Le mouvement des "gilets jaunes" dure depuis 16 jours sur l'île de La Réunion.
Le mouvement des "gilets jaunes" dure depuis 16 jours sur l'île de La Réunion. © AFP
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avec AFP
Selon la préfecture, en raison du blocage du port, les biens d'alimentation de première nécessité seraient les premiers concernés par ce risque de rupture d'approvisionnement. 

Un "risque avéré de rupture d'approvisionnement concernant les biens d'alimentation de première nécessité, voire de nécessité vitale" existe à La Réunion, où des barrages de "gilets jaunes" perdurent autour du grand port maritime, a annoncé dimanche la préfecture.

Au 16ème jour du mouvement des "gilets jaunes" dans l'île, "deux barrages bloquants perdurent sur le Port Est", même si "un retour à la normale de l'activité est amorcé", explique la préfecture dans un communiqué, au lendemain du retour à Paris de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, restée trois jours dans l'île.

Près d'un millier de containers en attente de livraison. "En raison du blocage du Grand Port Maritime, il existe désormais un risque avéré de rupture d'approvisionnement concernant les biens d'alimentation de première nécessité, voire de nécessité vitale. Près d'un millier de containers dédouanés sont en attente de livraison : des produits frais, du blé pour les boulangeries, des matières premières destinées à la fabrication d'alimentation animale, des médicaments et du matériel médical à destination des centres hospitaliers et établissements accueillants des personnes âgées...", explique la préfecture. Le préfet "appelle à la responsabilité de chacun pour que les livraisons puissent s'effectuer". 

La ministre des Outre-Mer doit échanger avec délégation de "gilets jaunes" dimanche. Annick Girardin, qui a multiplié sur place les rencontres avec les "gilets jaunes", doit de nouveau échanger dimanche depuis Paris par visio-conférence avec "une délégation représentant les gilets jaunes de l'île". La ministre a annoncé sur place des mesures sociales, des mesures d'accompagnement pour les entreprises impactées par le mouvement et des mesures pour améliorer le pouvoir d'achat. Avant son départ, elle avait estimé que le territoire de La Réunion ne pouvait "plus jamais fonctionner de la même manière".