"Gilets jaunes" : coups de fusil de chasse devant le domicile d'un député LREM

Bruno Questel a fait état samedi de coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile vendredi soir. (Photo d'illustration)
Bruno Questel a fait état samedi de coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile vendredi soir. (Photo d'illustration) © Thierry Zoccolan / AFP
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avec AFP
Le député LREM de l'Eure Bruno Questel a été victime vendredi soir d'une "tentative d'intimidation de 40 'gilets jaunes'".

Le député LREM de l'Eure Bruno Questel a fait état samedi de coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile vendredi soir et d'une "tentative d'intimidation de 40 'gilets jaunes'", faisant part à l'AFP de sa "détermination" à ne pas "baisser les bras".

"Une tentative d'intimidation de 40 'gilets jaunes'". "Je n'ai jamais refusé dialogue, concertation et échange. Six coups de feu devant chez (moi) hier et une tentative d'intimidation de 40 GJ ne me feront jamais faillir ; la République au cœur", a tweeté le député. Il a expliqué à l'AFP que des "gilets jaunes" avaient "organisé une opération à 1 km" de chez lui au rond-point menant à son domicile à Bourgtheroulde, installant "20 panneaux" sur la route pour "guider" vers son habitation. Rentré chez lui vers 21h30, cet avocat de profession a fait état de "beaucoup de plaintes du voisinage", les gendarmes étant appelés, y compris par lui-même.

"Si les gendarmes n'avaient pas été là"... Entendant ensuite du bruit, l'élu a ouvert sa porte et entendu six coups de feu, sans distinguer les auteurs partis rapidement en voiture. Il a expliqué que "3 minutes après, 20 voitures en cortège" avaient défilé devant son domicile en klaxonnant, avec des fumigènes et des pétards. Il a ensuite ramassé des cartouches de fusil de chasse. "Si les gendarmes n'avaient pas été là, les choses auraient été plus compliquées", "il y avait des mauvaises intentions", a déclaré Bruno Questel, assurant toutefois ne s'être pas senti en danger.

"On passe un cran (...) vous vous demandez jusqu'où ça va aller", a poursuivi l'élu, se disant néanmoins "terriblement combatif parce qu'on ne peut pas baisser les bras". Le député comptait porter plainte samedi.

Soutenu par le gouvernement. Le ministre des Finances Bruno Le Maire, celui de la Transition écologique François de Rugy et le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu ont apporté leur soutien à Bruno Questel en dénonçant une tentative d'intimidation "inacceptable". "Le débat, oui. La violence, jamais", a notamment tweeté Bruno Le Maire.

D'autres élus LREM victimes d'intimidations. Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", des permanences de députés de la majorité ont été vandalisées et quelques domiciles approchés par des manifestants, une élue affirmant ne pouvoir sortir sans un gendarme à ses côtés. La voiture de l'élue LREM de Dordogne Jacqueline Dubois a aussi été incendiée, tandis que son collègue Benoît Potterie, dans le Pas-de-Calais, a reçu une balle dans une enveloppe, avec ce message : "La prochaine fois, tu la prends entre les deux yeux".