Froid et pic de pollution : "On peut agir en limitant nos propres émissions"

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Marion Jort, édité par A.H., avec AFP
À la vague de froid de ces derniers jours vient s'ajouter un pic de pollution. Si AirParif n'émet pas d'alerte ce week-end, il conseille de rester vigilant sur sa consommation d'énergie.

Paris subit ces derniers jours un pic de pollution. Depuis mercredi, la concentration en particules fines est de 5 à 20 fois plus élevée qu'en moyenne. Mais d'après AirParif, observatoire de la qualité de l'air, il n'y a pas d'alerte pour ce week-end. Cela s'explique par une légère hausse des températures aujourd'hui et demain, avant de nouvelles températures très froides la semaine prochaine.

S'éloigner des sources de pollution. Il faut malgré tout rester vigilant sur sa consommation et surveiller les phénomènes météorologiques au nord de l'Europe. "Cet épisode est considéré comme mixte. Il y a une part de la pollution importée du nord de l'Europe, et une part locale. Sur le local, on peut agir en limitant nos propres émissions, et notre propre exposition en nous éloignant des sources directes de pollution", et notamment le trafic routier, explique au micro d'Europe 1 Charlotte Songeur, d'AirParif.

Limiter nos déplacements. Gare aussi au "chauffage au bois", qui "peut faire augmenter le niveau de particules", prévient Charlotte Songeur. L'observatoire de la qualité de l'air suit  l'évolution de la situation "au jour le jour, suivant les analyses météorologiques qui vont nous arriver, et les niveaux que l'on peut observer sur l'ensemble de l'Europe du nord". "Pour le moment, les températures n'ont pas encore chuté très fortement, mais c'est ce qui est prévu pour les prochains jours. Donc si on peut limiter nos déplacements, ça permettra aussi de limiter notre exposition", conseille la spécialiste.

Paris demande à l'Etat d'agir. La Ville de Paris a demandé jeudi à l'Etat de mettre en place la circulation différenciée dans la capitale, en raison de ces pics de pollution aux particules fines. "Le seuil d'information est dépassé depuis plusieurs jours, nous sommes désormais en procédure d'alerte", a indiqué Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo. Ce "pic de pollution est grave, et il se poursuivra si nous n'agissons pas maintenant. Avec Anne Hidalgo, nous demandons à l'Etat de prendre les mesures nécessaires, au premier rang desquelles la circulation différenciée en interdisant les véhicules les plus polluants".