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Marseille : un chantier d'envergure pour dépolluer les calanques

Stéphane Burgatt - Mis à jour le . 1 min

L'état français a été condamné à dépolluer des dizaines de sites contaminés par des métaux lourds d'ici juin 2028. Un chantier d'envergure, qui s'élève à 150 millions d'euros, et a déjà commencé dans les calanques, au sud de Marseille.

L'état français a été condamné à dépolluer 77 sites d'ici juin 2028. Les sites sont contaminés par des métaux lourds comme de l'arsenic, du zinc ou encore du mercure, des suites d'activités industrielles. Un gros chantier, qui s'élève à 150 millions d'euros.

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Dans les calanques, au sud de Marseille, là où les déchets sont à l'air libre depuis des décennies, le chantier débute. C'est derrière un décor de carte postale que du plomb et de l'arsenic sont présents en quantité importante.

Un chantier plutôt sensible

Louise Walther, de la préfecture des Bouches-du-Rhône, indique que les métaux lourds sont partout, en raison du passé industriel de la ville. "Ce sont principalement des résidus qui ont servi de remblai pour construire les routes sur le littoral sud. On va traiter les sites qui sont dangereux pour les visiteurs, par exemple, la plage de Samena", indique-t-elle.

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Les grues ont déjà pris place dans ce décor rocheux qui longe la baie. Mélody Gros, de l'ADEME, explique qu'il s'agit d'un chantier plutôt sensible, puisqu'il ne faut pas, en remuant toutes ces scories, qu'elles se retrouvent dans l'air. "Une tente de confinement qui sera complètement fermée" a ainsi été installée. "Le dépotage se fait directement dans la benne à l'intérieur de la tente", poursuit-elle. 

Cette situation provoque une certaine incompréhension dans le voisinage, comme Patricia, qui estime qu'on en fait trop au nom de l'écologie. "Je sais que les roches sont polluées, mais pour être atteints par la pollution, il faudrait lécher les rochers pendant 15 jours. Ça fait presque 100 ans que j'ai toute la famille qui habite là et on n'a jamais fait attention à quoi que ce soit", affirme cette habitante.

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Patricia estime "qu'on va être plus pollués par la dépollution que par l'état actuel des choses". Une situation qui ne s'arrêtera pas de si tôt, puisque ce chantier d'envergure s'étendra jusqu'en mars 2027.