À Genève, 180 pays, sous l’égide de l’ONU, tente de sceller un traité mondial contre la pollution plastique
Réunis depuis mardi, les États membres des Nations unies négocient un accord historique pour réduire la production de plastique. Mais les divergences entre pays risquent de compromettre ce qui est présenté comme la dernière chance d’agir à la source.
Mardi dernier s’est ouvert un sommet de l’ONU à Genève avec un objectif : écrire le premier traité mondial pour réduire à la source la production de plastiques.
Sur place, des représentants des pays membres des Nations unies, des scientifiques ou encore des représentants de l’industrie du plastique tentent de trouver un accord. Ces négociations sont, en quelque sorte, l'ultime chance.
"Nous sommes venus à Genève avec une vision commune"
La session de discussions est en réalité la cinquième. La précédente, qui s’était déroulée en décembre dernier, devait être la dernière. Mais aucun accord n’avait été trouvé. Présent à l'ouverture du sommet, Luis Vayas Valdivieso, président du Comité international de négociation, réaffirme sa volonté de parvenir à un consensus.
"Nous sommes venus à Genève avec une vision commune : terminer le travail que nous avons commencé ensemble", détaille-t-il.
Certains pays s'opposent
Un problème persiste. Si une centaine de pays, dont ceux de l’Union européenne, souhaitent réguler la production de plastique, d’autres freinent des quatre fers.
"Les pays qui sont opposés sont des pays pétroliers. Ça va un peu à l'encontre des intérêts stratégiques de ces pays comme le pétrole sera moins utilisé pour le carburant du fait du développement des voitures électriques, la porte de sortie, la voie de croissance, c'est la pétrochimie et le plastique", explique Muriel Papin, déléguée générale de l’association "No plastic in My Sea".
Pourtant ces pays concernés comme la Russie, l’Iran ou encore l’Arabie Saoudite sont eux aussi touchés par la pollution plastique mais aussi par les enjeux sanitaires liés aux microplastiques, rappelle la déléguée générale. Les pays réunis à Genève ont désormais jusqu'a jeudi pour tenter d’accoucher d’un traité.