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France : la baisse en trompe-l’œil des actes antisémites depuis le début de l’année

William Molinié

Si les actes antisémites en France ont baissé par rapport à l'an dernier (à la même période), ils restent très nettement supérieurs au niveau de 2023, en plus d'être de plus en plus violents. 106 agressions physiques ont par exemple été comptabilisées en 2024, dont le viol d’une enfant de 12 ans ou encore l’attentat islamique contre la synagogue de La Grande-Motte.

"Des seuils d’actes antisémites intolérables" ont été atteints cet été, indiquait Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, invitée ce lundi matin de la Grande interview Europe 1/Cnews.

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La Place Beauvau vient de diffuser les chiffres de ces actes en France. Des faits à la baisse (-27% par rapport à la même période l’année dernière, marquée par une explosion de ces délits dans un contexte post-7 octobre), mais qui restent à un haut niveau. Rien qu’au premier semestre de cette année, 646 cas ont été recensés, soit plus de trois faits chaque jour.

Des agressions de plus en plus violentes

Et si l’on compare au premier semestre 2023, juste avant les attaques en Israël, le niveau d’aujourd’hui est nettement supérieur, à hauteur de +112%. En clair, jamais une guerre au Proche-Orient n’avait déclenché une telle explosion d’actes antisémites en France.

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Outre ces chiffres inquiétants, c’est aussi la violence des agressions qui frappe. Il ne s’agit plus uniquement de tags ou de dégradations. Le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) a comptabilisé l’année dernière 106 agressions physiques dont le viol d’une enfant de 12 ans, ou encore l’attentat islamique contre la synagogue de La Grande-Motte.