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Caroline Baudry, édité par Pauline Rouquette
Face à la difficulté de pouvoir loger son personnel, le secteur de la restauration peine à recruter les 300.000 saisonniers attendus cet été. Les appartements étant destinés aux touristes, les saisonniers doivent se replier sur les chambre chez l'habitant. Dans les Côtes-d'Armor, la mission locale a donc lancé un appel aux particuliers.

Un bel été s'annonce pour les professionnels du secteur de l'hôtellerie et de la restauration, mais ils peinent encore à recruter les 300.000 saisonniers attendus cet été. L'un des principaux freins : la difficulté à trouver un logement pour eux. Certains saisonniers sont obligés de loger chez des particuliers.

"La semaine, c'était entre 350 et 400 euros, ça fait plus de 1.200 euros par mois, ça fait très cher pour se loger", témoigne Marine, 24 ans, qui a trouvé un emploi de serveuse à Deauville, mais pas de logement à un prix décent. Impossible de louer un petit appartement dans la ville : tous sont destinés aux touristes. "Je me suis repliée sur les chambres chez l'habitant".

Certains employeurs "pensent à fermer ou faire moins de couverts"

Une solution pour ne pas renoncer aux jobs d'été. Sans ces solutions offertes par les particuliers, l'économie des stations balnéaires est en danger. "On est vraiment dans l'urgence parce qu'on a des employeurs qui cherchent désespérément du personnel et se disent qu'ils vont devoir fermer ou faire moins de couverts", alerte Marie Laizet, de la mission locale Ouest Côtes-d'Armor, en Bretagne. Cette dernière s'active pour convaincre des propriétaires "pour qu'on se sente tous concernés par ce problème".

L'appel a été entendu par Jean-Pierre, 71 ans. Celui-ci loue pour la première fois deux chambres dans sa grande maison bretonne. "Je suis veuf, et je n'occupe pas du tout l'étage, je ne vois pas grand monde la journée, donc il y a une présence dans la maison et ça ne me gêne pas du tout", dit-il au micro d'Europe 1. Prix de la chambre : 200 euros par mois, sans caution à encaisser. Un plan idéal pour les saisonniers dont les finances sont à sec après sept mois de fermeture des cafés et restaurants.