Coronavirus : à l'Assemblée "comment fera-t-on si l'épidémie est toujours là dans 15 jours" ?

Face à l'épidémie de coronavirus, le Palais Bourbon adopte des mesures de protection : toutes les visites ont été suspendues 1:02
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Hadrien Bect, édité par Ariel Guez
Le Palais Bourbon, où plus de 4.000 personnes travaillent quotidiennement avec les 577 députés, va profiter de la trêve parlementaire pour désinfecter l'ensemble de ses restaurants, après la contamination d'un salarié et d'un élu en début de semaine. Richard Ferrand, président de la Chambre basse, incite les salariés et collaborateurs au télétravail. 

Il est un cas parmi 613 autres en France, mais Jean-Luc Reitzer n'est pas n'importe qui. Ce député LR du Haut-Rhin, département particulièrement touché par l'épidémie de coronavirus et dont les écoles resteront fermées les quinze prochains jours,est le premier parlementaire atteint par le nouveau coronavirus. Jean-Luc Reitzer a été hospitalisé jeudi, jour où la présidence de l'Assemblée nationale indiquait qu'un salarié de la chambre basse était aussi infecté. Conséquence : le Palais Bourbon adopte des mesures de protection.

Toutes les visites de l'Assemblée ont été suspendues

L'Assemblée nationale devrait ainsi tourner au ralenti jusqu'au 22 mars. Mais par chance, l'épidémie se déclare au début de la trêve parlementaire. C'est une tradition : pendant la période des municipales, aucun débat n'a lieu dans l'hémicycle. Seules les visites de groupes ou de classes ont été suspendues, tandis que de nombreux députés sont retournés dans leurs circonscriptions. 

Mais cela n'empêche pas l'inquiétude de régner dans l'enceinte du Palais : la buvette de l'Assemblée est "un bouillon de culture" confiait un élu vendredi. Durant les quinze prochains jours, les salariés collaborateurs, et autres 4.000 personnes travaillant quotidiennement rue de l'Université pourront faire du télétravail, le temps que l'ensemble des restaurants soient désinfectés. Mais déjà, certains se questionnent sur l'après. "Comment fera-t-on si l'épidémie est toujours là dans quinze jours ?", s'inquiète un élu. Pour l'instant, pas de réponse.

Dans un communiqué vendredi, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand annonçait que quatre autres personnes avaient effectué un signalement. Il demandait aux députés d'inciter leurs collaborateurs à télétravailler, afin de limiter la circulation dans l'enceinte de l'Assemblée.