EUROPE 1 ET VOUS - Lutter contre les déserts commerciaux en ouvrant des épiceries solidaires
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. En France, dans six communes sur dix, les habitants n'ont pas de commerces à proximité de leur domicile. C'est pourquoi l'association Bouge ton Coq œuvre pour ouvrir des épiceries solidaires dans ces endroits délaissés du pays, afin de faciliter la vie de la population.
En France, les petits villages sont parfois délaissés par les commerces, faute de moyens. On estime que six communes sur dix connaissent ce qu'on peut qualifier de désertification commerciale, car ils ne disposent ni de supermarché, ni de boulangerie ou de boucherie. L'association Bouge ton Coq se donne justement pour mission de soutenir l'ouverture d'épiceries solidaires, afin d'aider les locaux à faire leurs courses à proximité de leurs lieux de résidence.
Europe 1 est allé en témoigner à Landremont, un village entre Metz et Nancy, qui compte aujourd'hui 150 habitants. Les clients sont ravis de cette nouvelle épicerie où ils peuvent désormais trouver des pâtes, des légumes secs, des céréales, du café, du chocolat ou du thé, et tout ça au même endroit, une chose à laquelle ils ne sont pas accoutumés. Depuis l'ouverture de cette épicerie du Caveau, Loïc y effectue 80% de ses courses en passant commande sur internet, avant de venir récupérer son panier.
"Je ne cours plus partout et ça me fait gagner sur les prix"
Cette initiative lancée par Bouge ton Coq remplit donc son ambition de faciliter la vie des habitants qui n'ont "pas à prendre la voiture pour venir faire leurs courses", dans le cas de Loïc. Quant à Christine, une autre Landremontoise, elle échange deux heures de voiture habituelles contre seulement dix minutes, grâce à la nouvelle épicerie du village. "Il fallait que j'aille à un endroit pour le pain, un autre endroit pour les yaourts, un autre endroit pour les légumes. Donc je ne cours plus partout. Et puis ça me fait gagner sur le prix des produits parce que c'est très compétitif."
Comme le remarque la cliente de l'épicerie du Caveau, les produits effectivement moins chers, car ils sont vendus à prix coûtant. En échange, chaque client, et donc adhérent de l'association, donne tous les mois deux heures de son temps pour faire tourner la boutique. Un système qui n'aurait pas pu voir le jour sans les 7.000 euros de subventions obtenues au démarrage.