La ville de Metz veut sortir du centre-ville les boîtes de nuit. (illustration) 1:41
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Mélina Facchin, édité par Laura Laplaud
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Pour lutter contre les nuisances sonores et les incivilités qui peuvent aller avec, François Grosdidier, le maire LR de Metz défend une solution radicale : fermer les discothèques en centre-ville et les déplacer vers la périphérie. Une décision qui ne réjouit pas les gérants de ces établissements.

Faut-il interdire les boîtes de nuit dans les centres-villes pour préserver le sommeil et la sécurité des habitants ? C’est ce que demande, François Grosdidier, le maire LR de Metz, en Moselle. Excédé par les incidents qui se multiplient à la sortie des discothèques du centre, il souhaite déplacer ces établissements vers la périphérie de sa ville, au grand dam des patrons de boîtes de nuit.

"C'est une horreur"

"C'est infernal, ça ne s'arrête jamais", lance un Messin au micro d'Europe 1. Dans l'ultra centre de Metz, les voisins de ces quatre boîtes de nuit sont partagés car ils subissent les nuisances sonores de ces établissements "jusqu'à parfois 4 ou 5 heures du matin, du jeudi au dimanche" ainsi que les bagarres des fêtards "presque chaque soir". Mais ils peuvent aussi trouver un peu d'animation dans une ville qui en manque parfois, comme l'indique une riveraine. "Les boîtes de nuit, ça fait 50 ans qu'elles sont à Metz, en centre-ville, et doivent rester en centre-ville", tranche une autre citadine.

Une situation plus tenable pour le maire...

Reste que pour le maire de la ville, François Grosdidier, la situation n'est plus tenable. "Quand on a des dizaines de personnes qui sont enivrées, qui se battent en plein cœur de ville, c'est plus que des nuisances. Moi, je souhaite que Metz soit une ville où on s'amuse, mais où on ne craint pas de se faire agresser dès lors que l'on vient y passer une belle soirée", explique-t-il.

... au grand dam des gérants des établissements de boîtes de nuit

Il souhaite donc que ces établissements partent en périphérie de la ville, ce qui inquiète évidemment ce patron de boîte. "Si on leur dit 'vous pouvez aller au restaurant, vous pouvez aller dans un bar mais par contre, vous ne pouvez plus aller en discothèque en centre-ville', ce n'est pas bon pour le commerce et ce n'est pas bon pour l'image d'une ville", juge-t-il. Et obliger sa clientèle, souvent éméchés, à prendre la voiture, lui paraît bien peu prudent.