Plus de 4.000 perquisitions administratives ont eu lieu en un an depuis l'instauration de l'état d'urgence, dans la foulée des attentats du 13-Novembre. Et 95 assignations à résidence sont toujours en vigueur.
600 armes à feu saisies. Selon un bilan dressé lundi par le ministre de l'Intérieur, ces perquisitions ont permis la saisie de près de 600 armes à feu, "dont 77 armes de guerre", a précisé Bernard Cazeneuve lors d'une réunion des préfets et procureurs consacrée à la lutte antiterroriste à Paris en présence du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. "Près de 500 interpellations ont été réalisées, qui ont donné lieu à 426 gardes à vue", a-t-il détaillé, soulignant que la prolongation de l'état d'urgence en juillet, pour six mois supplémentaires, avait "redonné de la vigueur" aux perquisitions.
80 arrêtés d'expulsion. Par ailleurs, à l'approche du premier anniversaire des attentats les plus meurtriers jamais commis en France, le ministre a évoqué les autres mesures antiterroristes. "Depuis le début de l'année 2015, près de 80 arrêtés d'expulsion ont été pris contre des ressortissants étrangers liés à la mouvance djihadiste, notamment des prêcheurs de haine", a-t-il expliqué. "A ce jour", a encore déclaré Bernard Cazeneuve, dans le cadre de la loi du 13 novembre 2014, "près de 430 interdictions de sortie du territoire (IST) ont été prononcées à l'encontre de Français soupçonnés de vouloir rejoindre les groupes terroristes actifs au Moyen-Orient".