Le haut taux de réussite au baccalauréat 2020 a fait bondir le nombre de jeunes espérant faire leur rentrée l'université en septembre. 1:29
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Sarah Calamand, édité par Laetitia Drevet
Près de 96% des 745.900 candidats au baccalauréat 2020 ont été reçus à l'examen. Mais entre le grand nombre de bacheliers espérant faire leur rentrée en septembre et les contraintes sanitaires liée à la crise du Covid-19, les universités craignent de ne pas pouvoir accueillir l'ensemble des étudiants dans les meilleurs conditions.

Sous quels auspices la rentrée universitaire 2020 aura-t-elle lieu ? Avec les hauts taux de réussite du bac, près de 30.000 étudiants de plus qu’en 2019 vont investir l’enseignement supérieur. En parallèle, certaines exigences sanitaires liée à la crise du Covid-19, limitant notamment le nombre d’étudiants pouvant être accueillis en amphi, seront toujours en place en septembre. A Reims par exemple, 500 étudiants occuperont les amphithéâtres qui en accueillent normalement 7.000.

"Ça peut être très compliqué dans les filières en tension, comme Staps, psychologie, sciences économiques, gestion et droit. Chaque année précédente, on est déjà allés au maximum de ce que l’on pouvait faire sur ces filières. Accueillir davantage d'étudiants nécessite d’avoir à disposition de nouvelles infrastructures et de nouvelles ressources humaines pérennes", pointe Guillaume Gellé, président de l’université.

"Les contraintes sanitaires risquent d'être pénalisantes"

Un casse-tête qui pourrait s’amplifier puisque les universités ignorent encore le nombre de redoublants. Gilles Roussel, à la tête de la conférence des présidents d’université, appréhende une saturation des facs d’autant plus difficile à gérer en période de crise sanitaire. "Les contraintes sanitaires sont inconnues également et elles risquent d’être pénalisantes pour l’accueil de nombreux étudiants dans nos locaux. Notre capacité à pousser les murs a une limite", affirme-t-il.

Certaines universités, comme celle de La Rochelle, envisagent les cours à distance. Largement expérimentés pendant le confinement, ils devraient toutefois, selon Gilles Roussel, rester une exception afin de ne pas priver les étudiants de leur accompagnement.

Invitée samedi d'Europe 1, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal est revenue sur la situation des lycéens ayant candidaté sur Parcoursup pour l'année prochaine, alors que la principale phase de la plateforme universitaire s'est achevée vendredi soir. Elle a indiqué que 40.000 jeunes n'avaient pas reçu de réponse positive à leurs vœux au 8 juillet.