A Cayenne, la ville paralysée lundi après la décision d'une grève généralisée. 0:58
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Nikerson Perdius et A.D , modifié à
Lundi, après l'annonce de Bernard Cazeneuve de la visite prochaine d'une délégation ministérielle, le département d'Outre-mer garde espoir mais estime qu'il est déjà très tard.

En Guyane, la grogne se poursuit face au manque de développement du département et au sentiment d'abandon de la part de la République. Les habitants ont décidé lundi une grève généralisée qui s'illustre notamment par de nombreux barrages routiers. Sur place, l'envoi d'une délégation ministérielle annoncée lundi midi par Bernard Cazeneuve, est néanmoins perçu comme une bonne nouvelle.

"Des années que les Guyanais souffrent". Alfred, un transporteur particulièrement actif dans l'organisation d'un barrage, l'explique : "Je pense que c'est une bonne chose. Ils arrivent à voir que la Guyane est en détresse et qu'il faut faire quelque chose. Ils ont pris beaucoup de temps parce que cela fait des années et des années que les Guyanais souffrent."

Une synthèse des revendications. Dans toutes les déclarations, le même sentiment transpire : l'espoir d'un véritable développement du territoire. "A un moment donné, ils sont arrivés pour la base spatiale, c'était en 1976. Certaines choses ont été faites mais aujourd'hui, la situation a évolué", indique un homme. "Il faut prendre de nouvelles mesures sauf que ces mesures tardent à venir."

Sur ce barrage, la journée a été marquée par la présentation d'une synthèse des différentes revendications comportant sept volets dont l'éducation, la santé, le foncier, l'énergie et la sécurité. Des points que les Guyanais ne manqueront pas d'aborder lors de la visite de la délégation ministérielle, "avant la fin de la semaine", comme l'a indiqué sans plus de précision le Premier ministre.