Les agents de la police scientifique en grève : "Il faut reconnaître la pénibilité et la dangerosité de notre métier"

Malgré leur présence sur le terrain, les agents de la police scientifique ont un statut de sédentaire. 1:29
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Salomé Legrand, édité par Ariel Guez , modifié à
Les policiers avaient réussi à obtenir un accord pour maintenir un régime dérogatoire dans le cadre de la réforme des retraites, mais certains ne pourront pas en bénéficier. Interrogé par Europe 1, Xavier Depecker, secrétaire national du SNIPAT, dénonce cette situation.

Alors que commence ce vendredi le 23e jour de grève contre la réforme des retraites, particulièrement forte dans les transports, certains secteurs ont réussi à obtenir gain de cause. Avant les stewards et les pilotes de ligne jeudi, les policiers avaient obtenu, mi-décembre, la mise en place d'un "régime dérogatoire" dans le nouveau système. Mais voilà, les agents de la police scientifique n'ont pas été inclus dans les bénéficiaires de cet accord, et exercent donc leur droit de grève. Au micro d'Europe 1, Xavier Depecker, secrétaire national du SNIPAT, dénonce ce traitement, rappelant que les agents sont toujours sur le terrain.

"Un ras-le-bol"

"Les hiérarchies locales ne comprennent pas qu'on exerce notre droit de grève", raconte le secrétaire du Syndicat national indépendant des personnels administratifs techniques et scientifiques. Xavier Depecker explique que les agents de la police scientifique ont un statut de sédentaire, "comme un comptable à Bercy, sauf que nous passons notre temps sur le terrain !", dénonce-t-il, rappelant les "scènes traumatisantes" que les agents peuvent vivre. 

"Il y a clairement un ras-le-bol. Il faut reconnaître la pénibilité et la dangerosité de notre métier", appelle Xavier Depecker. "On est aussi sur les manifestations pour filmer et photographier les fauteurs de trouble, mais nous n'avons pas de moyens de défense", poursuit le syndicaliste. "Il y a un danger permanent, mais on n'est pas compensé comme nos collègues actifs !"