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Louise Sallé , modifié à
Depuis la rentrée des vacances de février, des discussions sur la guerre en Ukraine s'invitent à l'école. Certains maîtres et maîtresses prennent le temps d'expliquer à leurs élèves les origines de l'invasion russe. Pour les rassurer, mais aussi pour leur donner des clés de lecture, afin de bien s'informer. Reportage dans une classe de CM2 à Dugny, en Seine-Saint-Denis.

"Là c’est la Russie, le plus grand pays du monde en superficie. Et juste à côté vous avez l’Ukraine", pointe Monsieur Fontaine du bout de son long bâton de bois. Cet après-midi, il parcourt la classe en alternant entre la carte du monde, affichée au fond de la salle, et des images du président russe qu'il projette sur le tableau blanc. "Vous le connaissez ? C'est Vladimir Poutine !", présente-t-il. "D'après lui, l’Ukraine appartient historiquement à la Russie".

Mettre en garde contre les fausses informations

Rapidement, des mains se lèvent : "Les Ukrainiens ont dit non aux Russes, pourquoi Poutine continue-t-il ?", demandent certains élèves. "Y'aura-t-il une troisième guerre mondiale ?"

Mariama, elle, est inquiète : "Poutine a appelé le président Macron en disant que le pire était à venir, est-ce que ça veut dire qu'il va attaquer la France ?", demande-t-elle. 

Mais le maître la rassure. "Il n’y aura pas de Troisième guerre mondiale", affirme-t-il. "La Russie est trop isolée vis-à-vis des Occidentaux qui forment l'alliance militaire de l’OTAN", précise-t-il. 

M. Fontaine tient également à les mettre en garde contre les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux. Raphaëlla décrit les images qu’elle a visionnées, postées par un influenceur : "J'ai vu dans une vidéo que la France était bombardée par la Russie", raconte-t-elle. "Mais j'ai compris que ces images étaient fausses, en regardant sur d'autres sites".

 

"Bravo, très bon réflexe", analyse M. Fontaine. "Il ne faut pas croire tout ce qui vient d'internet, tout le monde publie ce qu'il veut". Ce cours, inhabituel, aura duré près de deux heures… Les élèves n'avaient même pas fini de poser toutes leurs questions.