Emmanuel Macron dénonce les actes antisémites et les violences contre les élus

Emmanuel Macron a dénoncé l'augmentation des actes antisémites lors du Conseil des ministres.
Emmanuel Macron a dénoncé l'augmentation des actes antisémites lors du Conseil des ministres. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la République voit dans l'augmentation des actes antisémites "un tour nouveau des événements liés au mouvement du 17 novembre" des "gilets jaunes". 

Emmanuel Macron a dénoncé mercredi la hausse des actes antisémites, ainsi que les violences contre des institutions et des élus qui, selon lui, marquent "un tour nouveau" du mouvement des "gilets jaunes", a indiqué le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. "Le président est revenu sur les actes antisémites nombreux intervenus ces derniers jours, au-delà de l'augmentation insupportable de l'an dernier. L'irrespect des personnes et des valeurs est désormais devenu chose courante", a rapporté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à l'issue du Conseil des ministres.

"La négation de la République". "L'antisémitisme est la négation de la République, de la même manière s'attaquer à des élus ou institutions, c'est la négation de la République. Nous serons intraitables vis-à-vis de ceux qui commettent de tels actes", a-t-il ajouté, citant toujours le chef de l'Etat. Emmanuel Macron "a souligné que les événements liés au mouvement du 17 novembre prennent un tour nouveau suite à des violences perpétrées à l'endroit du domicile secondaire du président de l'Assemblée, des actes d'intrusion contre des permanences de parlementaires, des institutions de la République".

Des propos antisémites tenus en marge des manifestations. Après deux années consécutives de baisse, les actes antisémites en France en 2018 ont augmenté de 74%. La hausse avait été de 69% au au cours des neuf premiers mois. Le porte-parole a précisé que le chef de l'Etat n'avait pas lié la hausse des actes antisémites au mouvement des "gilets jaunes". Mais "force est de constater, là c'est moi qui le dis", a ajouté Benjamin Griveaux, "que vous avez eu des débordements en marge de certains cortèges" des "gilets jaunes" avec "des propos à caractère antisémites, tenus par des tenants de l'extrême gauche ou de l'extrême droite, qui viennent malheureusement perturber la quiétude, le caractère paisible de certains cortèges". "Nous serons intraitables vis-à-vis de ceux qui commettent de tels actes, il ne peut y avoir la moindre ambiguïté", a-t-il conclu, citant de nouveau Emmanuel Macron.